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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Meeting de soutien aux syndicalistes et travailleurs palestiniens.

Publié le 15 Mars 2016 par Canaille Lerouge in répression, impérialisme, intimidation, lutte de classe

Intimidation patronale.

 

Meeting  de  soutien  aux  syndicalistes et travailleurs palestiniens.

Le syndicat CGT des cheminots de Versailles organise une rencontre privée en direction des cheminots avec Mohammed Yahya, dirigeant d’un syndicat de travailleurs palestiniens.

Elle doit se tenir dans ses locaux syndicaux. C'est légal et statutaire.

Cela s’inscrit dans une série de rencontres de solidarité internationale où ont déjà témoignés des camarades du PAME de Grèce, du RMT en Angleterre, de l’USB d’Italie, ...

Depuis vendredi, la direction de la "SNCF Mobilités" soumet nos camarades à de fortes pressions pour qu’ils annulent leur initiative allant jusqu’à les taxer d’antisémitisme en lien avec la campagne de dénigrement contre le mouvement BDS.

Pour cela la direction s’appuie sur l’arrêt de la Cour de Cassation d’octobre 2015, interdisant “par paroles, écrits, dessins, images et tout autre moyen d’expression d’appeler au boycott des produits israéliens”.

Ainsi donc demander le respect des décisions de l'ONU exigeant la reconnaissance de la souveraineté du peuple palestinien et condamnant la colonisation de ses territoires est pour la SNCF et des juristes faire acte d'antisémitisme ?  

La prise de position du 1er ministre lors du diner du CRIF amalgamant l’anti-sionisme à l’antisémitisme participe à créer un “délit d’opinion” pour tous ceux que condamnent la politique coloniale du gouvernement d’Israël.

Avec de telle pratique, sur fond d’état d’urgence, il ne s'agit plus de lutte contre le terrorisme mais de répression tout azimut contre tout ceux qui dénoncent les terrorismes y compris d'Etat que fait régner l'impétrialisme et tous ses mercenaires sur la planète.

Qu'une direction d'entreprise s'arroge le droit d'intervenir hors de sa sphère de compétence et de responsabilité sur les choix d'une organisation syndicale représentative au moment où le chef de l'état déshonnore la France en accrochant sa Legion d'horreur sur un des soutiens idéologiques et financiers des plus actifs du terrorisme international, allié d'Israel et de sa politique de carcéralisation et d'anéantissement de tout un peuple, est intolérable.

Une double atteinte à la pensée libre et à la liberté d'expression. Serait-ce une remise à l'ordre du jour des décrets de 42 de la police des chemins de fer ? 

 

 

Canaille le Rouge s'associe bien évidement au message de solidarité et soutien adrsé par le syndcat UFCM CGT de Montparnasse :

 

Réuni en Conseil Syndical ce jour, le syndicat UFCMCGT de Paris Montparnasse apporte son soutien sans réserve aux camarades du syndicat CGT des cheminots de Versailles dans les intimidations dont ils sont victimes pour annuler leur meeting de soutien aux syndicalistes et travailleurs palestiniens.

L’amalgame fait à propos de leur initiative est honteux. Il est vrai que les dirigeants de la SNCF doivent se croire encouragés par les paroles de Manuel Vals au dernier diner du CRIF assimilant les militants internationalistes critiquant la politique colonialiste du gouvernement d’Israël à de vulgaires antisémites.

La solidarité telle que nous la pratiquons à la CGT consiste d’abord et avant tout à se tenir informé et à informer à notre tour de la réalité de la situation. C’est la démarche que Le syndicat de Versailles avait mis en avant en invitant Mohammed Yahya, dirigeant du syndicat palestinien GUPW à venir témoigner dans le local syndical.

De quoi nos détracteurs ont-ils peur ?  De la révélation au grand jour des conditions d’exploitation des travailleurs dans les territoires occupés illégalement ?  Des convergences de lutte possibles et de la solidarité de classe ?

Avec nos camarades de Versailles, nous ne nous laisserons pas intimider. Au contraire, la pression de la direction nous renforce dans notre conviction à agir pour la paix, la justice sociale et la solidarité internationale.

Paris, le 14 mars 2015

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