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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Faire que la colère de masse supplante celle, fausse, des nantis

Publié le 29 Octobre 2013 par Canaille Lerouge

Faire que la colère de masse supplante celle, fausse, des nantis

C'est en regardant l'énumération des reculs de Blummollet et de sa garde rapprochée, ce midi devant la télé que ce qui suit est venu à La Canaille :
À huit reprises depuis décembre 2012, le gouvernement a cédé aux injonctions du patronat, du capital, de la droite ou des trois toujours réunis. À chaque interpellation des salariés, il a maintenu son cap pour inscrire les reculs sociaux dans le cadre de l'UE.


Mais sur les écotaxes (que La Canaille ne défend pas ici les ayant combattues dès l'idée apparue dans les années 90), d'un seul coup il serait devenu possible de ne pas appliquer la transposition d'une directive européenne ? Directives qui étaient incontournables quand Zapatayrault était président du groupe PS à l'AN et Blummollet premier secrétaire du PS, Jospin à Matignon et Gayssot chef de quart au transport ?


Bon sang, camarades qui ne hurlez pas votre colère, vous avez la mémoire tant alzheimérisé que la peur de l'autre vous fait vous pelotonner et vous laisser enfermer via des accords honteux, directs ou en trois bandes, dans le giron de Solferino?


Possible de ne pas appliquer pour le planteur de choux fleurs ou les armateurs de gondoles commerciales et pas pour les services publics ?


Le PS, c'est cela : tout ce qui vient de la droite et des diverses formes de réactions les fait dériver vers la source (même quand il a dit le contraire dans le quart d'heure d'avant).


Face à tout ce qui ressortit des valeurs humanistes et sociales qu'il veut remodeler, il tient bon ...avec le soutien affiché ou discret des forces qui par ailleurs le font "reculer".


Le PS et ses alliés et soutiens sèment rage et désespoir qui alimentent le clan de la haine.


1000 personnes sur une nationale (combien d'abusés parmi ceux qui sont là pour une prime au licenciement -abondée par le CICE- plutôt que pour garder l'outil industriel) et quinze beuglants invités au château ceint de leur écharpe tricolore font se tordre le pouvoir... vers le bas à droite.

 

Mais quand des dizaines de milliers qui les ont mis en place grâce à un de ces abus de confiance dont la social-démocratie à le secret, sont là à défendre leurs droits sociaux, les quinze (et leur compères et commères) avec l'aide de ceux qui pilotent les 1000 de la RN cassent le pacte républicain pour servir la soupe aux nouveau hobereaux en votant les lois de Zapatayrault.


Sur ce barrage, samedi, au-delà de la diversité : pas de banderoles ou groupes d'enseignants, ni de marins pêcheurs, personne d'Alcatel ni de chez Doux. Pas de producteur de lait ou de volaille, ni de salariés de la grande distribution ou de PSA. Pas de cheminots ni de gars d'EDF ou personnel des hôpitaux. Pas de fonctionnaires ou de privatisés ni de gars de la navale, de conditionneuses de l'agro-industriel. De qui Zapatayrault est-il l'écho ?


Et ceux qui avec raison n'y étaient pas, quand vont-ils réussir à se réunir pour imposer d'être non seulement entendus mais écoutés et faire que les chouxfleuriers arrêtent de pleurer leurs larmes de sauriens antédiluviens avec les droites les plus réactionnaires alors qu'avec leurs complices des CCI il font que l'unité de leur production se vend à 2€ pièce sur le marché de Châteaulin (40km) en peine période de production : ce ne sont pas les écotaxes, là, qui font la cherté, mais la spéculation.


Même choufleuriers bretons, images de cette réaction profonde qui organise dans le Léon le travail clandestin et s'affranchissent des lois et règlements de la République (voir les permis de construire), on peut et on doit résister à ces Artichauts Ui qui vendent leur arturo à 1€ pièce, c'est un des barrages à la progression de la bête immonde.

 


Ce jour, le gouvernement vient de confirmer servir la soupe au patronat routier, au Medef, à la grande distribution et au néo poujadisme rural (un des piliers historiques du "f-haine"). Cela simultanément à sa loi de casse du ferroviaire, contre les retraites, le Smic, mais il sait avec application préserver la rente et l'accumulation.


Un(e) cheminot(e), un ou une salarié(e) qui vote socialiste s'attache la corde au cou tandis que droite et extrême droite attendent pour tirer le tabouret. 

 

Ceux qui s'allient avec les socialistes au premier ou à un second tour sont-ils hors champ de la colère ? A coup sûr, ils ont choisi leur camp. Qu'ils assument.


Cela conduit à ériger en postulat ce que ce matin La canaille avançait à propos de la tempête et n'était que théorème :


1) Si le capital reste l'ennemi à abattre, le Parti socialiste est l'obstacle majeur au socialisme.
2) Ceux qui s'allient avec lui ou maintiennent des alliances sont complices de leur "allié" plébiscité par eux.
3) Si le capital est à détruire, il faut miner et détruire ses lignes de défense (voir1)
4) Ménager les alliés des défenseurs du capital est servir le capital.

 

Avec cela vous savez pourquoi, avec la même ardeur qu'il combattra le "f-haine" et travaillera à réduire le champ de l'UMP et ses passerelles et alliés, La Canaille n'appellera jamais à se servir d'un bulletin de vote roséoleux ou ver(t)olé, rougeole comprises.

 

post scrimptum : cet après midi le premier Sinistre, lequel boude ostenciblement les organisations de travailleur vient de proposer le dialogue aux parlementaires UMP.Falllait-il confirmation à qui est dit cci dessus ?

PPS : Copé, s'est dit "soulagé que le premier ministre ait reculé" sur la mise en œuvre de la taxe écologique. Le report de cette mesure était une marque de "sagesse" aprèsavoir entendu le "cri de colère et l'inquiétude" des "entrepreneurs et agriculteurs" a-t-il ajouté.

La canaille est-il dans l'outrance ? ite missa est

 

Je fauche à Roger (sertis dans son excellent article Bretagne-droite-et-patronat-à-la-manoeuvre-pour-détourner-la-crise-sociale.html)une Bretagne que je préfère, la vraie, celle des bonnets rouges, celles des maquis; celle des Pen Sardines ou des manifs du Brestois et sa navale, des forgerons d'Hennebon, du Trégor ou des pêcheurs de la côte sud et combien d'autres ignorés de la presse  et de l'histoire :  

 

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