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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

SNCF : Quais des grumes

Publié le 25 Mai 2014 par Canaille Lerouge in SNCF, service public, TER, politique, économie

 Parce que'à ce niveau là,

ce n'est pas de billes qu'il faut parler

mais de grumes

tellement la bêtise cachée

est pire

que celle apparente, 

et brute de débardage.

SNCF : Quais des grumes

Petit retour sur nos histoires de quais et du paquet de toqués qui caquettent au troquet :

Pendant que la pintade de l'environnement et des transports, en duo avec l'ex gros bras de l'OCI recyclé rue Solferino, se moque du monde pour dédouaner une politique de casse de la SNCF, revenons un peu sur le terrain.

Des cheminots dignes de foi ont confirmé que les wagons techniques chargés de mesurer capacités d'inscriptions en courbe, gabarit et écartement ont bien sillonné le réseau avant qu'au nom des régions la SNCF valide la commande des nouvelles rames.

Indispensable pour établir les marches des trains, donc les horaires, les grilles de dessertes et les capacités d'accueil en gare. Indispensable pour organiser les travaux à réaliser.

Donc tous les ingrédients pour réussir notre plat étaient réunis et nous obtenons un soufflé indigeste. Pourquoi ?

Et si ce battage ne servait pas aussi à cacher l'irresponsabilité du législateur qui en son temps a sectionné en deux l'outil ferroviaire cela au moment où il est obligé de reconnaitre l'erreur, mais pas au point de donner raison aux cheminots ?

La question d'un ajustement entre infra et matériel n'est pas nouvelle. Quand les rames Z2N de la ligne C du RER ont été mise en service (les rames qui ont remplacé les "petits-gris" Z5300) il a fallu reprendre les gabarits de tous les quais en Ile de France et la SNCF s'y est attelée. 

Notons, ce n'est pas sans interêt aujourd'hui, qu'il a fallu des années pour finir l'opération, les retards naissant à partir de problèmes qui nous renvoient à nos nouvelles rames TER :

La fin des Z5300 en Idf coïncide , via le volet transport de la loi SRU de 1997,
avec la mise en place de la régionalisation des transports et de celle de RFF. Alors que la SNCF (dopée à l'idée de supprimer les agents de trains boostait le chantier) s'est posée à mi programme la question :

Maintenant qui paie le matériel ? 

Qui paie les travaux en gare ? 

Qui les fait réaliser ?

Et les usagers de Massy, Rungis, Orly Choisy Vitry jusqu'à Meudon à l'ouest se sont trainés dans les Z5300 quelques années de plus. 

Donc sur nos nouvelles rames : 

Elles sont conformes aux normes internationales garantit le constructeur.

Les régions les veulent, les paient.

Elles sont conformes aux normes de sécurité en ligne.

Sous réserve de travaux dont le coût 80 millions, (à comparer aux 15 milliards de la commande à Alstom et bombardier*) est pouième, peuvent entrer en service le plus vite possible avant les élections ...

Qui, c'est bêta comme dirait Roger, viennent d'être repoussées... à une date ultérieure.

L'Ubuïsation de la gestion par deux entités antagonique à gestion séparée éclate. 

Oui, mais ces travaux d'ajustement, qui les paie ?

Ce sont les quais, c'est RFF dit la SNCF.
Ce sont ses trains, c'est la SNCF nous dit RFF.
Ce sont mes sous qu'ils se débrouillent ou j'appelle Véolia Transdev et les autres disent les régions en se frottant les mains et se caressant les urnes.

C'est RFF ou la SNCF ? Et les régions quelles responsabilités ? Qui rappelera qu'alors que certaines poussent  des cris de vieges effarouchées pour 80 millions d'eurio nationalement en ont dépensé des centaines de millions pour refaire des voies et par endroit électrifier à la place de RFF permettant ainsi aux gros chargeurs d'avoir quasi à l'oeil un outil de transpot ultra performant et assurant avec l'argent du contribuable des rentes à RFF qui encaisse les péages d'infrastructures qu'il n'a pas financé.

Question : la réforme annoncée rendra-t-elle cet imbroglio impossible ?

La sauce mitonnée dans les cuisines de la Grande Arche, rectifiée façon St Germain et validée par les critiques du guide "Schultz-Barroso" ne rendra pas le plat plus digeste.

La question au final ne se résume qu'à cela : les critères de gestion capitaliste sont sources de gâchis ; les appétits des grands groupes et les tables dressées dans les baronnies régionales, où les barons ont des égos de grands-ducs, produit ces aberrations et gâchis.

Pour Canaille le Rouge et l'actualité confirme le bien fondé de l'idée, l'unique solution efficace réside dans l'affirmation que la collectivité publique se réapproprie son industrie lourde ; Bombardier et Alstom et Mittal en sont les piliers pour le ferroviaire. Ce sera de plus source d'immenses économies.

Ensuite, pour dégager les scories, il va être temps, aussi pour les grands-ducs en question, que populations et cheminots leur rappellent que leur domaine transport, c'est le taxi** et qu'ils laissent les cheminots s'occuper de ce qu'ils savent bien faire. Cela dit si dans ces taxis, 'il reste des places que pour leurs tournées ils embarquent PepyRapoport et leur cour, cela fera des vacances aux cheminots qui pourront ainsi travailler plus efficacement au service de la population.

 

 

 

* ce qui , 80 millions, représente 5.3 pour mille du montant de la commande. A comparer sans que cela fasse jaser le dépassement de prix 10% du logiciel de paie des militaires Sans parler de la cagnotte de 800 millions des portiques Ecomouv' ou le dérapage de 700 millions d'euro non budgeté des interventions militaires extérieures dela France ou encore  le dépassement de cout de l'auditorium (lequel auditorium n'est pas ici contesté) de la porte de la Villette (+100 millions et 45 pour cent ) ou les taux des PPP à 33 pour cent pour la dame des landes de Zapatayrault et ses potes etc. la encore Einstein avait raison faut savoir relativiser.

 

** Tournée des grands ducs : 

deux réponses :

1) Les Grands-ducs russes en voyage à Paris à la fin du XIXe et au début du XXe siècle venaient régulièrement pour agrément dans la capitale française.
Ils dépensaient sans compter, allaient de cabarets en bordels et champs de courses  de tous ordres.Les princes de la famille impériale, tous grand ducs, étaient aussi  riches que désœuvrés et Paris avait en Russie, une grande réputation pour les réjouissances "artistiques" qu'ils prisaient comme thermalisme pour aristocratie victorienne…
L'expression vient des ces grandes virées nocturnes au cours desquelles débauches jeux et champagne n'étaient pas mesuré..
2 il existe une version coté taxi qui dit que l'émigration des aristos russes après 17 conduisirent un temps les moins fortunés d'entre eux à se faire chauffeur de taxis de nuit le temps de se rappatrier leur fortune.

Les deux pistes conduisent à la même conclusion : que nos barons des régions restent avec leur précieux véhicules de fonction et qu'ils nous lâchent la grappe

 
 
 
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