A coup sûr
un terrain à occuper,
pour combattre la haine
mais
aussi ses causes,
avec méthode
et
dans leur globalité
Même s'il ne peut y être présent, l'initative prise par des centrales syndicales dont la CGT reçoit bien évidement le soutien de Canaille le Rouge et va demander à être populariser :
Pour tout démocrate le chapô du texte engageant le débat interdit de tergiverser :
La CGT est engagée dans de nombreuses actions syndicales contre les idées d’extrême droite. Elle organise ou participe à diverses initiatives, et appelle ainsi à assister, les 21 et 22 novembre, à la soirée de débat et à la journée de réflexion « Pour un avenir solidaire, occupons le terrain ». Elle est aussi partie prenante de la campagne unitaire « Unis contre l’extrême droite, pour le progrès social et l’égalité des droits », qui vient de lancer un nouvel appel, et a organisé, jeudi 13 novembre, un colloque sur le thème « Bien connaître l’ennemi pour mieux combattre le FN ».
Pour autant, et ce n'est pas qu'arguties sémantiques, ne faudrait-il pas renverser le corps de la dernière phrase : " bien connaitre le f-haine pour mieux combattre l'ennemi"?
La galaxie fasciste dont on voit de mieux en mieux de quelle façon se construit ses forces gravitationnelles dispose du f-haine comme d'une sorte d'appartement témoin-bateau école, écran moins glauque que ce qui circule dans les coursives de ce fleuront de la marine brune.
Dans le projet des promoteurs-armateurs, tout faire pour le rendre présentable, mais taire et cacher qui est derrière : Qui finance le programme ? Qui sont les acteurs réels dans la diversité des "corps de métier" de la force brune.
Le f-haine est la machine politique électorale d'une opération d'une autre dimension qui tente d'user et d'utiliser de tous les ressorts matériels, idéologiques, institutionels à disposition, les remodeler pour son usage pour s'assurer la conquête de tous les leviers sociétaux et sociaux, dont le politique, pour servir un projet qui historiquement, et l'actualité ne dément pas, est là pour porter les intérêts du capital.
De Kiev à Madrid, de La Syrie à Bruxelles, de Riga à Athènes l'objectif principal et commun est là : combattre, museler, abattre les exigences démocratiques, les garanties sociales, les avancées de civilisations, pour servir les oligarques pilotant les appareils, les bourses et conseils d'administration. Cela pour assurer la profitabilité des capitaux, disposer de la force brutale pour asservir et limiter le cadre institutionnel démocratique permettant cet asservissement.
En cela, depuis Mussolini rien de nouveau sous le soleil tant dans l'usage du vocabulaire des progressistes et révolutionnaire pour parer leurs pratiques ultra réactionaires (tous sont socialiste plus que Gramsci, Le pen revendique le CNR et les identitaire pille la presse de la Résistance pour se parer de ses titres) que dans la présence pour les soutenir des grands groupes industriels et financiers qui de San Francisco à Prague par Paris, Londre ou Amsterdam ont financé et soutenu le vieil Adolf, sont toujours présents ou reconstitués sur tous les lieux de montée des régimes totalitaire, leurs crimes de masse et, qu'on démontre le contraire, sauf peut-être en Espagne, ont toujours eu le pied de mis à l'étrier par la tendance majoritaire de la deuxième internationale; en France, la SFIO.
Cela donne au syndicalisme, en particulier en France de par son histoire, une grande responsabilité.
L’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-Unef-UNL-Fidl, à l’initiative de la campagne « Uniscontre l’extrême droite, pour le progrès social et l’égalité des droits », appelle à entrer « dans une nouvelle phase pour contrer massivement l’extrême droite. »
Dans une déclaration du mercredi 19 novembre, l’intersyndicale explique que « Le programme du FN et les idées d’extrême droite sont opposés aux intérêts des salarié-e-s. »
Au niveau du principe, c'est très bien et c'est à faire grandir. Mais ne serait-il pas judicieux de regarder sur quel terrain tentent de labourer les semeurs de haines et de racisme ? Qui leur dégage l'espace ? Et qui sont-ils audelà des médiatisés lors des soirées électorales.
N'en rester qu'à la dénonciation de la partie visible et son expression avant tout électorale ne fait que mettre le mouvement syndical en remorque de partis dont la faillite du principal au pouvoir ne peut, au nom du combat contre l'extrême droite, conduire à renouveler un blanc seing dont les victimes de la crise, cibles privilégiés de l'extrême droite, mesurent l'usage qui en est fait.
C'est d'ailleurs pour cela que la question ne peut rester ainsi circonscrite et doit être élargie pour gagner en efficacité.
Ne s'en tenir qu'au conséquences électorales du poids du f-haine, même si c'est important, quand 70% des ouvriers pouvant voter ne le font pas, ce qui permet d'affirmer que les 40% d'ouvrier parmi ceux qui votent pour lui donnerait le sens premier du cote ouvrier pour masquer la réalité du soutien au f-haine, cela ne fera au mieux qu'à alimenter le débat sur l'utilité de voter pour des organisations politiques qui ont montré leur détermination à ne pas tenir leurs engagement ; voire alimentera un vote protestataire dont le f-haine veut faire son miel.Nous avons l'exemple de la présidentielle, où à ne pas prendre les mesures politiques et économiques radicales, parce qu'elle dégageraient des moyens pour répondre aux attentes populaires, élimineraient à coup sûr les dangers fascistes mais contrarieraient le Capital ; preuve supplémentaire de la collusion d'intérets entre le capital et le fascisme.
Certes, le f-haine est la partie visible. Mais attention à ne pas en rester là les groupes identitaires, ces commandos de maintien de l'ordre brun dans les lieux public (comme à Lille ou Lyon dans le métro) ces milices qui quadrillent certains campus universitaires ou des zones résidentielles pour traquer "" leurs indésirables", ce réflexe qui fait chasser d'un TER un voyageur sur des critères de faciès où les salariés et usagers ne sont pas innocents, sans parler de ce qu'on entend le long des cars de police rangés dans l'attente de chairs à manif, ce n'est pas le f-haine chimiquement pur, non, même si cela roule pour lui. Mais c'est parfois-souvent - pire et croit sur le même tronc d'idées vénéneuses.
Tout cela pour dire une seule chose : ne pas baisser la garde sur la partie la mieux identifiée et la plus médiatisée, mais montrer toutes les facettes dont use l'ennemi et combien ses multiples têtes a un corps unique d'un hydre qui s'appelle le capital.
Qui à partir de la réalité sociale des cadres politiques de l'extrême droite va aller au-delà de la nature putride des idées montrer l'ancrage de classe de ceux qui les portent pour tuer le corps en tranchant les têtes de l'hydre ?
Il reste ensuite un pan du débat qui n'est pas le plus serein. Pas question de faire des raccourcis du style "social fasciste" qui audelà de la datation historique d'un mot d'ordre ne porte pas d'éclairage sur la réalité des situations.
Mais ne pas regarder sur quel terrain de ruine politique les forces d'extrêmes droites tentent leur résistible ascension serait une immense irresponsabilité pour ceux qui accepteraient de l'endosser.
D'où la nécessité de faire le point à ce moment de l'affrontement.
Qui, du côté du pouvoir, offre à l'extrême droite un terrain découvert ? Et cela pour qui à chercher du côté du capital ? La réponse se met en place.
Cela devrait conduire dans les entreprises, services, établissement scolaires, universitaire, administratifs à identifier le mal et ses causes, à d'abord porter des objectifs revendicatifs rassembleurs et des propositions d'actions qui éloigneraient la désespérance des hypnoses fétides de l'ultra réaction fasciste.
Pour cela il faudra renvoyer le PS et ceux qui ne voient d'issue qu'avec lui dans les oubliettes ? Ce n'est pas de la responsabilité du monde travail si des salauds se posent en salauds, des rénégats en rénégats.
L'histoire quand elle n'est pas travestie par les idéologues instakllés du côté du manche est implacable : les plus grandes conquêtes sociales du pays se sont toujours faites quand la SFIO a dû reculer ou était battue (36 et 81 compris).C'est quand elle est la plus forte que le monde du travail souffre ou a souffert (1914, 38,47,58,84,97,2002 et 2012) une souffrance qui accopagne celle des intervention coloniales ou néo coloniales. De 1905 à 2014, l'histoire témoigne.
Le combat contre l'extrême droite et la droite qui n'est jamais loin, est un combat syndical à identifier pour ses propres objectifs sans se tromper sur la composition chimique de la droite et de qui se tient en équilibre instable sur les bords du creuset.