Le premier
vient de trébucher
On attend impatiemment
pour le second
Le Sarkozy des bords du Douro, ex premier ministre du Portugal, s'est fait mettre les pinces à sa descente d'avion pour une somme de faits et délits qui ressemblent trait pour trait à la carte de visite de celui domicilié de ce côté-ci des Pyrénées. Médiapart peut écrire sans grand risque d'être contredit :
" Comme Nicolas Sarkozy, l’ancien premier ministre portugais mis sous les verrous à la veille du week-end, entretient avec l’argent des rapports suspects. Comme Nicolas Sarkozy, José Socrates a pratiqué au pouvoir un style de gouvernement personnel et brutal. Comme Nicolas Sarkozy, le gouvernant José Socrates cherchait constamment à manipuler ou impressionner les médias. Comme Nicolas Sarkozy, José Socrates a construit au cœur de l’État et dans la société des « réseaux d’influence » dévoués à sa personne. Comme Nicolas Sarkozy, José Socrates continue à projeter une ombre sur la scène politique de son pays, longtemps après avoir été congédié par les électeurs. Comme celle de Nicolas Sarkozy, la carrière politique de José Socrates est émaillée d’épisodes judiciaires dont il était jusqu’ici sorti indemne. Comme celui de Nicolas Sarkozy, l’avenir politique de José Socrates est suspendu au succès ou l’échec du travail des policiers et des juges. http://jose-socrates-le-visage-disgracieux-de-la-politique-moderne
Là où Canaille le Rouge diffère de Médiapart, c'est dans l'appréciation des différences entre les deux hommes :
"Que le premier se réclame de la droite quand l’autre se dit « de gauche » est anecdotique" nous dit Médiapart.
Non, ce n'est pas anecdotique, c'est le fond. Dès que le terme libéral approche le champ politique, les valeurs de ce libéralisme supplantent toutes les autres. Qu'il soit social, simple, ultra ou autre parfum charger de masquer sa naturelle puanteur, le libéralisme est à la liberté ce que le chauvinisme est à la calvitie : un faux ami.
C'est ainsi que la social-démocratie de force d'alternance est devenue force de gestion loyale et maintenant celle la plus en capacité de faire avaler les potions révulsives au mouvement populaire au point de le laisser sur le carreau. Et ce Socratès a servi à son peuple la ciguë que Sarkozy veut nous faire boire de force (et que Valls et ses janissaires tentent de nous faire prendre pour de la limonade)
C'est dans ce creuset commun de l'individualisme forcené contre la construction de l'intérêt collectif, celui des truqueurs de diplômes, tricheurs d'élections, escrocs de haut vol des finances publiques que le capital recrute ses cadres les plus efficaces qu'ils se nomment ici pour n'en prendre qu'un échantillon, Valls, Copé ,Sarkozy, Macron et vous en avez d'autres à alignés à leurs côtés, ou Socrates, Suarès, Barroso au Portugal.
Les parcours sont les mêmes et ils ne se limitent ni à l'échantillon par pays, ni à la sélection territoriale.
C'est le critère commun de l'ambition personnelle détectée par la classe dominante pour servir ses intérêts qui fait que Blair et Cameron sont clones, que Merkel travaille sur la base du théorème de Schmidt, que l'Italie derrière le turn-over de têtes ayant en commun d'avoir toutes ou presque dirigées feu le PCI procèdent de la même entreprise, on peut décalquer à l'identhique dans tous les états de l'UE.
C'est pour cela que pour le moment, pour le capital, Macron vaut mieux que Fillon qui pourtant déjà valait plus que Balladur et Jospin réunis. C'est pour cela qu'il a choisi Hollande contre le Zébulon des écoutes téléphoniques et hésiste entre Juppé et le retour du précédent pour faire tourner la maison comme il en a besoin
Ce qui est posée, c'est donc bien l'urgence d'en finir avec les individualités et d'en revenir au collectif autour d'un projet démocratiquement élaboré, à son contrôle démocratique par ceux qui en dernier ressort doivent assurer la souveraineté.
C'est aussi en cela que toute nouvelle république qui se construirait sur le charisme des personnalités plutôt que sur le contenu de l'alternative sera condamné à l'échec.
C'est la raison pour laquelle Canaille le Rouge, s'il n'est pas de ceux qui hurlent avec les loups contre une sixième république, voire même si bien définie, la souhaite, reste très distant de ceux qui s'affichent comme les recours pour la porter de leur petit bras musclés, au besoin en proposant au grand Babuyakafokon du faubourg St Honoré, d'être vizir à la place du vizir en attendant de devenir Khalife à l'intérieur d'un de ces palais de Topkapi, Sans-souci, Elysée ou Versailles. Palais qui n'ont d'avenir pour la démocratie que d'être transformés en musée des pratiques antiques et pour cela vitrifié.
Pour cela, La Canaille ne voit d'avenir que une reprise des Tuileries ou du Palais d'Hiver qui dans les mémoires ouvre les portes à une réelle alternative.