il faut aider la fraternité des armes
donner des grilles.
Que de lecture ?
ce n'est pas l'avis de tous semble-t-il
Albert Jacquard en colère devant les cages anti-SDF de Morlaix.
« À 83 ans, je n'avais encore jamais vu cela. C'est inimaginable. »
Tels sont les propos tenus par Albert Jacquard lorsqu'il a découvert le grillage entourant l'arbre « des palabres », rue de Brest, à deux pas du centre-ville de Morlaix.
En marge d'une conférence qu'il donnait hier matin, le généticien, connu pour son engagement auprès des plus démunis, a tenu à aller voir l'une des clôtures qui font débat dans la ville finistérienne.
Elle a été dressée, il y a quelques semaines, à la demande de la municipalité d'Agnès Brun (divers droite). Même chose à « Morlaix-plage », un lieu public de quelques dizaines de mètres carrés situé sur la rive du Queffleuth. L'objectif, dans les deux cas, est d'empêcher les regroupements de SDF. (article Ouest France du 27/12)
Orner d'un tel "sertissage" un arbre portant le nom d'arbre à palabres, quelle meilleure illustration de la dimension totalitaire de la pensée de ceux qui initient de tels actes : De la palabre au parloir, comme à Fleury Mérogis ou à Vezin le Coquet.
Angoulême, Morlaix, Paris, à qui le tour ?
Il va falloir monter ce tour de France de l'indignité politique.
Il semble que pour assurer sa surenchère face au f-haine (en fait aux côtés) l'UMP tienne la corde, voire ait un bon tour d'avance.
Mais il ne faut pas déséspérer de Valls sur ce terrain : comme pour les autres, en matière de politique réactionnaire, attendons nous à le voir passer la surmultipliée.(d'autant que selon le Canard, la police parisienne confirme des ordres oraux de "nettoyer" les abords du domicile du premier ministre des "présences non désirées").
En n'oubliant pas que masquées par les grilles métalliques, il y en a d'autres administratives qui produisent les mêmes effets :
À Paris, des jeunes (entre une trentaine à environ cent selon les jours) font les frais d'un vide juridique.
Mineurs ou majeurs ?
Le temps que les examens statuent, ils ne sont pas encore déclarés mineurs.
Donc pas pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
Le Samu social les refuse n'étant pas majeurs.
Ils sont à la rue.
L'État et la mairie de Paris se repassent la patate chaude. En attendant des gosses en décembre 2014, en France, sont à la rue.
L'horizon indépassable du marché sait tracer ses limites sociales.