Tiens ? Eux
ne prennent
personne
en otage ?
A voir les réactions de la presse qui ne parle pas d'otage alors que « ce mouvement va se poursuivre et encore s'amplifier entre Noël et le Nouvel An ». cela ne doit pas rentrer dans la configuration habituelle d'un mouvement social.
Quand un(e) cheminot(e), un(e) infirmier(e), un(e) agent de la RATP (et tous les autres, ceux qui n'ont pas de plaques vissées sur leur hall d'entrée) doivent faire grève pour se défendre, de Pernaud à Pujadas en passant par la PQR et presque toute la PQN, ils "prennent le pays en otage".
Pas de Gattaz au 20h00 pour hurler contre les étrangleurs du pays silence côté gouvernement (pourtant Le Guen le kleptofiscal, n'est pas Toubib ?) Mais enfin une prise de conscience pour la première fois une grève ne met pas en colère le Figaro. Touché par la grâce des luttes sociale, le Dassault' Newspaper ne monte pas au créneaux pour stigmatiser ces nantis à 1800 €/ mois (c'est vrai qu'en moyenne c'est 7 fois plus).
Carricature ? regardez autour de vous et regardez les formes de représentations politiques : Combien de médecins libéraux élus de droite (cela commence avec Le Guen à Paris à l'Extrême droite) dans les communes, cantons, régions, au parlement) combien de cheminot(e) agent(e)de la RATP ou infirmier(e) dans les mêmes postes ?
Sur les pistes, depuis maintenant 20 ans, ils n'y a d'ouvrier* : que le personnel des pistes, des bars et restaux, les pisteurs et les moniteurs tous en CDD permanents (quand du coté commerce ils ne travaillent pas au black -c'est çà ou tu te casses!- et les algécos non chauffé près de la déchetterie).
Chacun notera que le "taux de grevistes" à caducé est inversement proportionel à la population smicarde du territoire où exercent notre échantillon représentatif de l'opportunisme revendicatif. (plus nombreux a débrayer dans les Haut de seine que dans la Seine St Denis, plus de cabinet fermé dans le vignoble bordelais que dans les corons du Nord Pas de calais. La santé serait-elle un enjeu de classe ? Et on nous l'aurait caché ?
Les mêmes qui se plaignent de leurs horaires harassants sont ceux qui depuis 40 ans acceptent et revendiquent le maintien du numérus clausus dans les facs de médecine pour limiter le nombre de praticiens afin maintenir leur rente payée par les salariés via la sécu alors qu'on manque de toubibs (la France en "importe" pillés dans le réservoir de pays qui en manquent encore plus cruellement, délocalisant la formation pour économiser sur les dépenses de santé et "limiter les déficits".)
Les mêmes qui pleurent sur leur revenus (à Paris à 6 consultations à l'heure à 30€ sur 5h00 cela fait 900€ jour, 4500 par semaine-hypothèse basse) sont les mêmes qui contestent le droit aux pilotes de ligne (diplomes, responsabilités, exigences de formation sensiblement équivalents) de faire grève. A-t-on déjà vu un médecin de Neuilly faire ses visites en lada de 10 ans ?
Le cheminot fait grève près d'un Brasero et rarement pour les fêtes ou grands départs, ses gosses à la maison à bouffer des patates, le médecin libéral c'est en famille à courchevel avec du saumon fumé entre Noël et l'Epiphanie.
Mais là, le Figaro comme les Zôtres disent pis que pendre quand ils luttent pour avoir moyens et salaires en conséquence des responsabilités pour tous les personels.
Sachant que l'essentiel du parc des instalations des stations (remontées, équipements routiers et infrastructures ect. ont été créés grâce aux comités d'entreprises, au tourisme social et d'éducation populaire, grace aux cotisations des salariés des entreprises liquidées ensuite par la casse industrielle et les délocalisations, les offices de tourismes et leurs élus récupérant la manne et n'ayant qu'à assurer entretient et maintien à niveau)