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Oullins, CRS, suite

comment réécrire

l'histoire du droit

du travail

Oullins, CRS, suite

La presse Lyonnaise a certainement oublié que la ville a hébergé et pour nombre de ses habitants d'alors participé à cacher Jean Moulin durant la lutte contre l'occupant, l'Etat français et sa charte du travail. Faute de consulter ses archives et les lois, les rédactions se livrent à un curieux exercice de récriture du droit du travail.

Il est loisible de lire sur ses p@ges (pour qui dispose de temps à prerdre) :

"Les syndicats de cheminots craignent pour l'avenir des ateliers d'Oullins, qu'ils estiment menacés d'ici 5 ans. C'est pour avoir des réponses qu'ils se sont invités ce jeudi au comité d'établissement régional de la SNCF, où ils ont été accueillis par les CRS". 

Désolé, monsieur le directeur de la rédaction mais de par les ordonnances de 1945 (il y en eut deux pour clarifier le débat) puis la Loti de 1984 qui confirme pour les cheminots l'application du droit commun aux Instances de représentations du personnel des Cheminotes et Cheminots, au Comité d'Entreprise Régional (CER) tout comme au Comité Central d'Entreprise (CCE) les cheminots ne s'invitent pas. Ils sont chez eux.Les CRS sont des intrus dont la présence est illégale.(cela devient une litanie sous ce gouvernement).

Si la directrice régionale laquelle, de par la loi, dans la formation réglementaire du CER, établie conjointement  l'ordre du jour à l'initiative du secrétaire, n'est pas satisfaite, celle-ci peut éventuellement s'en aller. Mais outre qu'appeler les forces de l'ordre est du même niveau que comme c'en était l'habitude, voir en amérique latine le patron de l'United Fruits appeler les GI's pour chasser le parlement élu ou insuffisament complaisant,  la France, ni la SNCF ne peut sans qu'il y ait insulte et viol de la loi voir pratiquer comme dans une république bananière. Cela, au regard de l'Histoire lyonnaise et celle des ateliers d'Oullins ne peut-être et ne sera pas admis. (pour rappel, le 13 octobre 1942 les cheminots d'oullins à l'appel de leur comité populaire clandestin - des militants de la CGT clandestine - décident d’arrêter le travail pour s’opposer aux réquisitions de leurs collègues dans les entreprises de guerre allemandes. Le mouvement s’étend dans la région. L’unification de la résistance ouvrière et de la résistance militaire prend corps à partir de cet octobre lyonnais qui fut déterminant dans la lutte contre l’Allemagne nazie.

Si madame la directrice et son coach s'inspire des pratiques de Berthelot et Le Besneray  (Voir "SNCF 1940-1944" avec un moteur de recherche) elle est en droit de s'attendre à une riposte qui proportionnée qu'elle soit sera à coup sur à la hauteur de sa bassesse et de l'injure ressentie. 

Canaille le Rouge réaffirme ici toute sa solidarité à ses camarades cheminots lyonnais.

Les syndicats de cheminots craignent pour l'avenir des ateliers d'Oullins, qu'ils estiment menacés d'ici 5 ans. C'est pour avoir des réponses qu'ils se sont invités ce jeudi au comité d'établissement régional de la SNCF, où ils ont été accueillis par les CRS. 

Deux Fournier ont présidé au destinée de la SNCF le premier (Pierre Eugène) de 1940 à 1944 le second (Jacques), sans liens autre que le patronyme avec le premier, de 1988 à 1994.

Le second était un adersaire qu'il a fallu sur bien des points combattre et cela sans concessions, mais dans le cadre républicain.

Pepy par le choix de ses pratiques et l'acceptation des liens avec l'UIMM a décidé de se "pierre-eugèniser" pour se ranger dans le sillon du premier.

A chacun de mesurer comment étiquetter sur le fond le socialo libéral mis en place par Sarkozy et confirmé par Blummollet.

 

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P
L'envahissement d'un C.E. (pratique courante de la CGT quand elle n'a rien à dire) est une entrave au fonctionnement de l'institution, non ? Une institution issue du C.N.R. et qui mérite donc le respect, sauf à quoi bon ? Je sais que d'habitude, l'entrave est reprochée aux patrons (ce qui n'est pas faux) mais là, c'est du même tenant. Appelons un chat, un chat ! Moi à la place des cheminot(e)s d'Oullins qui veulent sans doute sauver leur atelier, je serais inquiet sur son avenir. Car jusqu'à présent, il a suffit que la CGT sorte quelque part les banderoles "Non à la fermeture"... pour que ça ferme vite et bien. Comme Canaille le Rouge, j'ai des souvenirs. Ceux des Ateliers de Vitry, par exemple. Dans un autre secteur, je ne ferai pas injure à Canaille le Rouge de venir lui causer de Moulinex.
C
Donc s'il faut en croire PLR le mieux c'est de ne rien faire et surtout pas avec la CGT.<br /> <br /> C'est le Medef qui va être content. Concernant Vitry, quand le chantage aux mutations a accompagné l'annonce du transfert à St Pierre des Corps, combien ont cru à ce leurre? Il est vrai qu'il y a eut des interventions extérieures pour le promouvoir, interventions qui n'ont pas aidé. Allant jusqu'à des tentatives de confisquer la parole aux cheminots en lutte, notamment de la part d'un conseiller général qui depuis à fait son chemin pour se reverdir. <br /> Ensuite, sur la question des Comité d'établissement à &quot;envahir&quot; ou pas. Aller en masse rencontrer un patron ou son représentant est le plus souvent la seule solution de pouvoir le rencontrer. Comme le CE (sauf à a voir un gout prononcé pour la délégation de pouvoir et le confort des fauteuil qui l'accompagne) est depuis 1945 non pas un salon mondain mais un lieu qui appartient aux salariés (avec des élus sous leur contrôle) pour intervenir dans les choix de l'entreprise et pas seulement pour discuter s’il faut ou pas des chèques vacances, pour l'avoir comme actif pratiqué à de nombreuse reprise, la pratique a le soutien de canaille le Rouge.<br /> Sur Moulinex les camarades de Normandie ont une opinion très affirmée, à eux d'en parler. Canaille le Rouge pour ce qui le concerne juge plus sur le rapport au CESE concernant le TER ou sur cette incongruité de &quot;non antagonisme entre le capital et le travail&quot;. Envahir un CE est une des façon de rappeler en permanence la réalité de cet antagonisme.