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Tobin or not Tobin ? Taxation du capital et illusions

Quand l'ersatz

de "taxe Tobin "

sent le Sapin

 

ou quand

TB=TFF= néant

Tobin or not Tobin ? Taxation du capital et illusions

 

 

Vous savez certainement ce que Canaille le Rouge pense de cette grande escroquerie que représente la taxation des mouvements spéculatifs, taxation qui pour être féconde demande l'existence de ces mouvements et de la spéculation qui s'y adosse et donc appellent à la permanence de la tumeur plutôt que de la supprimer.

Pour autant devant la pression populaire la social-démocratie unanime s'est engagée à en défendre le principe, cela d'autant mieux que cela lui permet a bon compte de justifier son refus de s'en prendre au Capital.

La négociation qui arrive à son terme nous en baille de belles sur les stratégies individuelles de pantouflage en cours chez ceux qui furent mandatés pour prendre d'assaut "le palais des coffres".

Au point que ceux, naïfs ou politicards (voire les deux), qui avaient misé sur l'adoption de la version européanisée de la taxe Tobin se mettent en colère quand ils voient comment notre beau Sapin cache la forêt spéculative de sa diligente sollicitude pour les banques.

 

"Monsieur le Ministre, il n'y a pas méprise mais mépris de votre part. Non, en aucun cas les associations ne se méprennent sur la position française sur la taxe sur les transactions financières (TTF).

Oui, depuis des mois vous êtes très actif dans les négociations sur la taxe européenne sur les transactions financières. Mais c’est pour essayer d’imposer une TTF européenne au rabais, celle mise en place par vos prédécesseurs en France, dont ne veulent ni les socio-démocrates allemands et autrichiens, ni les petits Etats de la coopération renforcée.

Non, le modèle que vous proposez n’est pas celui d’une taxe anti-spéculative: vous proposez de taxer une catégorie de dérivés qui ne représentent que 3% du volume mondial, et vous vous êtes bien gardé de dévoiler votre volonté d’épargner le trading haute fréquence, en évitant de taxer les transactions intra-journalières sur actions.

Oui, votre tentative de passage en force est la raison principale de l’échec des 11 à respecter le calendrier qu’ils s’étaient eux-mêmes fixés le 6 mai dernier.    


Médiapart a révélé aujourd’hui que deux des principaux négociateurs français sur la TTF viennent d’être recrutés par les grandes banques françaises et la Fédération bancaire française qui luttent ardemment contre ce projet: comment pouvez-vous encore espérer faire illusion lorsque vous dites que Bercy veut faire de la TTF un outil de lutte contre la spéculation financière?Nous ne sommes pas dupes; ni les associations, ni les spécialistes qui voient clair dans vos affirmations. Tous savent que si les négociations échouent, cela sera de votre faute.

Monsieur le Ministre des Finances, ce sont pourtant des milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires dont vous êtes prêt à priver la France, alors que ces recettes pourraient sauver des millions de malades du sida dans les pays en développement, financer l’adaptation au changement climatique et permettre d’aboutir à un accord ambitieux au sommet sur le climat à Paris en 2015.

C’est pourquoi nous demandons au Président de la République François Hollande de reprendre le dossier en main et de rapprocher la position de la France de celle de ses 10 homologues qui appellent, eux, à un accord qui frapperait réellement la spéculation financière et dégagerait des recettes massives pour les urgences mondiales telles que la lutte contre le changement climatique et les pandémies comme le sida".

Par Hakima Himmich, Coalition PLUS, Bruno Spire, AIDES, Alexandre Naulot, Oxfam France et Dominique Plihon, ATTAC France

La CGT et son secteur éco qui se sont engouffré a fond dans le soutien à cette fabrique de cautères pour jambe de bois au côté d'autres orga réagit devant ce qu'elle appelle la frilosité dui gouvernement masquant ce qui de fait est une opposition militante à tout ce qui de près ou de loin entamerait les strtatégie du grand capital en matière d'accumulation.

Voici sa déclaration : 

 

Une taxe ambitieuse sur les transactions financières

C’est maintenant !
lundi 8 décembre 2014

La CGT soutient résolument la campagne réunissant organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires), associatives (parmi lesquelles Aides, Attac, Oxfam France, One et Coalition Plus, …), et politiques demandant au gouvernement français d’œuvrer pour la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions financières (TTF) digne de ce nom en Europe.

Par son attitude frileuse et attentiste, le gouvernement de Manuel Valls et son ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin, risquent de tuer le projet de taxe européenne sur les transactions financières à l’ordre du jour de la réunion Ecofin du 9 décembre, réunion des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union européenne.

La mise en œuvre, enfin, d’une telle taxe est cependant une absolue nécessité si l’on veut lutter contre l’une des causes de la crise. Fixer des règles, contraindre le secteur financier à les respecter, faisait d’ailleurs partie des promesses lancées lors du discours du Bourget par François Hollande alors candidat à présidence de la République.

Une taxe sur les transactions financières serait aussi et surtout un outil de redistribution des richesses et de lutte contre les injustices sociales et environnementales. Elle pourrait rapporter à la France, selon les estimations liées à la variabilité de l’assiette possible pour son calcul, entre 9,6 et 24,4 milliards d’euros par an.

Pourtant, dans la version sans ambition et au rabais présentée par Michel Sapin, la taxe ne serait en mesure de générer qu’une collecte limitée à 600 millions d’euros par an, à force de multiplier les exemptions. Elle ne toucherait pas par exemple, les produits les plus spéculatifs et les plus volatils échangés sur les marchés financiers, ce qui est un comble ! La France se situe très en deçà de l’Allemagne et de l’Autriche qui fixent à la taxe sur les transactions financière des objectifs plus audacieux.

Une vraie taxe sur les transactions financières, c’est tout de suite !

Montreuil, le 8 décembre 2014

Boules et guirlandes sur le sapin , Médiapart nous apprend cette semaine que : 

"C'est un exemple de transfert dont la France a le secret. L'un des principaux porte-parole des positions françaises, dans les dossiers économiques et financiers à Bruxelles, vient de rejoindre le secteur bancaire privé. Alors que les ministres des finances réunis lundi à Bruxelles n'ont pas réussi à s'entendre sur les contours d'une future « taxe Tobin » européenne, ce changement de casquette relance le débat sur la mainmise de l'industrie financière sur l'élite politique de la France. 

Benoît de La Chapelle était, depuis 2010, responsable des « affaires financières et monétaires » au sein de la représentation permanente française auprès des institutions européennes. Un poste influent à Bruxelles, qu'il a occupé en pleine tempête économique. Il l'a quitté pour rejoindre, le 3 novembre 2014, la Fédération bancaire française (FBF). À 44 ans, La Chapelle est désormais directeur délégué de la FBF, lobby de l'industrie bancaire française, et l'un des plus fervents adversaires à l'actuelle taxe sur les transactions financières. « Il est chargé d'assister la directrice générale dans l'ensemble de ses missions, y compris à l'international »,"

Le cas de Benoît de La Chapelle n'est pas isolé. D'après nos informations, une autre experte des questions financières, cette fois au service de Bercy (elle travaillait au « bureau de l'épargne et du marché financier », au sein de la direction du Trésor), vient de rejoindre, fin novembre, la Société générale, l'une des banques qui a le plus à perdre d'une taxation des produits dérivés. « Elle a rejoint la banque au sein du département de l'inspection générale pour s'occuper de dossiers qui n'ont rien à voir avec son précédent poste au Trésor. Concrètement, elle réalise des audits », nuance une porte-parole de la troisième banque française.

Tout cela démontre si besoin était la réalité des engagements de "l'ISFisé" Sapin, et surtout à quel niveaiu il faut mettre la barre pour se débarrassé de la spéculation financière : pas en la taxant mais par la confiscation des levierr de commande de l'économie.

Nous somme dans le "coeur de métier" de fait syndical, en pleine "zone de pertinence" pour qu'il propose des réponses qui ne peuvent que de classe, de masse et démocratique si elles veulent être efficaces.

Ca tombe bien c'est justement ce tryptique qui porte les statut de la CGT. Et comme La canaille a cru comprendre que depuis quelques jours leur (re)lecture était dans l'air du temps, c'est le moment de les remettre sur le métier pour faire du bel ouvrage.

La Taxe Tobin, c'est le parcmêtre horodateur de la spéculation.

Le capital n'étant pas que de l'argent mais un rapport social d'exploitation, c'est comme les parcmètres : pour désengorger les centre villes, on en installe avec des tarifs élevés ou on dynamise les transport en commun ? 

C'est d'un choix d'alternative qu'il s'agit. 

 

Tobin or not Tobin ? Taxation du capital et illusions
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