Barbarie,solidarité, les absents.

Canaille le rouge sait que là aussi cela va faire tousser mais il y a des choses qui doivent être mises sur la table pour maitriser l'actualitée, pour mesurer dans le moment quel doit être la place du syndicalisme.

La Canaille se réjouit de constater que même durant ces moments complexes de sa vie interne la CGT a eu le reflexe immédiat d'être parmis les initiateurs de la riposte à la barbarie. Une riposte de masse, populaire, à la fois porteuse de calme de colère et de lucidité. Une belle et bonne image du syndicalisme.

Au plan international, si La Canaille en croit ce qui circule sur la toile, de nombreux message du monde entier sont parvenus en France. La manifestation devant le siège de Charlie avec les journalistes dont ceux dela CGT, la présence significative de la fédération internationale des journalistes fait partie de ces moments de solidarité qui comptent.

Comme pour toute question théorique, il n'y a de validité que confronté à la pratique. Ce que le monde du travail et de la création de notre pays traverse de terrible dans le moment aurait du être l'occasion d'un signe fort de la part des organisations internationale où la CGT a décidé de s'affilier.

Voila 24h00 que La Canaille cherche une expression de la CES. Il a difficilement trouvé ce soir une photo sur le site de la CES-CIS (la dernière mise à jour du lien sur le site de la CGT remonte au 10 avril 2014). A part ces planches photos du style collégiens en goguette qui ne porte ni affliction si même (pourquoi pas, pour Charlie, dérision) sorte de cliché de fin de stage prise devant le siège de "la maison internationale des syndicats" (c'est où?), mis en ligne sur son site pour le moins confidentiel (la photo le 9 au soir aura été vue par 156 personnes dont La Canaille), quelle action de la CES ?

Les morts de Charlie sont hors champ du débat interne à la CGT. Mais ce débat interne ne peut se conduire sans être en prise avec son l'environement et la réalité dramatique du moment. Cela doit aider à la réflexion. 

La Fédération Syndicale mondiale a adressé le 9 janvier un message de solidarité avec les salariés de Charlie et le peuple français (il est en annexe de cette p@ge*). Un message court mais qui éclaire le fond des choses, diffusé à toutes ses organisations de la planète. 

Si la CIS ou la CES avaient fait de même, leur message aurait bénéficié ici du même traitement.

* Le texte du communiqué de la FSM :

Après l’attaque au magazine Charlie Hebdo à Paris – France, le Secrétariat de la FSM a publié la déclaration suivante.

« Nous exprimons nos condoléances aux familles des victimes et nous souhaitons un rétablissement rapide à tous les blessés.
Ce crime féroce et l’assassinat de tant de gens devraient nous aider tous à considérer certaines réalités actuelles :
1. Que les fanatismes religieux, les divisions ethniques, les phénomènes racistes et néo-fascistes créent la haine et empêchent l’unité des travailleurs.
2. Les travailleurs en France ainsi que les travailleurs à travers l’Europe doivent se poser la question qui a créé les soi-disant « djihadistes » ? Qui les a financés ? Qui les a formés ? Qui les a utilise en Syrie, en Irak, au Liban et ailleurs ?
3. Les impérialistes, l’Union Européenne, les États-Unis, l’OTAN, poursuivent leurs plans géostratégiques pour le contrôle des ressources énergétiques, pour la création de nouvelles frontières et la conquête de nouveaux marchés ; ils créent des divisions artificielles, sèment la haine entre les peuples, cultivent les fanatismes religieux.

Frères et sœurs, travailleurs et travailleuses français, travailleurs et travailleuses dans tous les coins du monde :
La meilleure façon d’exprimer notre condamnation du crime infâme commis contre « Charlie Hebdo », c’est de ne pas permettre qu’on nous divise sur la base de différences religieuses, d’appartenance ethnique, de couleur ou de langue, etc., et de faire en sorte que les coupables physiques et moraux de ce crime puissent se cacher derrière les divisions religieuses.

Nous, les travailleurs et travailleuses, sommes tous des frères et des sœurs. Nous appartenons à la même classe, la classe ouvrière. Unissons-nous, tous ensemble pour lutter contre l’impérialisme et contre la barbarie capitaliste !
Les travailleurs du monde entier, qu’ils soient musulmans, chrétiens, bouddhistes, coptes, ou d’une autre confession, qu’ils soient croyants ou pas, nous sommes des frères de classe.

LE SECRÉTARIAT – 09 jan 2015