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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Démocratie française à la mode Ankara

Publié le 29 Janvier 2015 par Canaille Lerouge in Feu au pays, Lois liberticides, PS, Vichy, démocratie

Désolé

pas de cure de Vichy

pour La Canaille

ce pouvoir est liberticide.

 

Démocratie française à la mode Ankara

Repiqué in extenso dans Médiapart grâce à une alerte lancée par un camarade parisien puis rapidement confirmé par combat 94 :

Les fraudeurs fiscaux, les planqueurs d'abus de bien sociaux, les licencieurs de la rente sous protection juridique. C'est le socialisme patronal !

"​On" sentait bien venir Belin et sa charte du travail, C'est Laval qui défonce la porte. Pendant que Taubira nous la joue Alibert et se tait tout en jouant l'éolienne pour distraire les regards.

Dans la manif d'aujourd'hui, un bon camarade persistait à me dire qu'il fallait voter Hollande pour chasser Sarkozy. En colère contre le pouvoir il ne regrettait pas d'avoir été voter. Il aura choisi l'arme qui va le trucider. 

Et sur ce point qui prévoit de la prison ferme et des amendes d'un niveaux cahuzacquien, pour le syndicaliste qui informerait ses collègues, toujours le silence sur le site de la confédé par d'analyse en détail que le communiqué générique.http://www.cgt.fr/-Loi-Macron-la-caisse-a-outils-du-

Ils sont entrés en conclave ? Il font une retraite au mont St Michel ?

Ohé dans la tour, il y a le feu!!

 

Prison pour les lanceurs d’alerte, syndicalistes et journalistes, impunité pour la finance ?

     

« L’introduction de la notion de secret des affaires consacre le fait que le droit des actionnaires prime sur celui des salariés et de la société toute entière », affirment les signataires de ce texte, lanceurs d'alerte comme Hervé Falciani et Stéphanie Gibaud, journalistes, juristes, syndicalistes... 

 


 

 

Lors des débats sur le projet de loi Macron, la notion de secret des affaires a été introduite à l’article 64. Cet amendement prévoit de punir d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende quiconque prend connaissance de, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée au titre du secret des affaires. En introduisant cette disposition dans le projet de loi Macron, la France anticiperait – ce qui est exceptionnel – la transcription d’un projet de directive européenne, et deviendrait le premier pays européen à pénaliser la divulgation d’informations « à valeur économique ».

De nombreuses voies de droit existent pourtant déjà pour protéger les entreprises, de la propriété intellectuelle à l’abus de confiance en passant par l’obligation de confidentialité des mandataires sociaux. Pourquoi ne pas commencer par évaluer leur efficacité ? Pourquoi ne pas avoir ciblé le seul détournement d’informations secrètes au profit de concurrents ?

C’est que le champ large et flou du secret des affaires vise rien moins qu’à empêcher le droit d'expression dans et hors de l’entreprise, le droit d'intervention des organisations syndicales, le statut récent et fragile des lanceurs d’alerte et la liberté de la presse.

Le secret des affaires rappelle le secret bancaire, qui a permis aux grandes banques mises en examen pour blanchiment et fraude fiscale d’envoyer leurs lanceurs d’alerte en prison : Brad Birkenfeld (UBS) aux Etats-Unis, Rudolf Elmer (Julius Baer) en Suisse, Hervé Falciani (HSBC) en Espagne… Au quotidien, il s’agit de limiter la capacité d’action des institutions représentatives du personnel (comités d’entreprise, CHSCT…) et des organisations syndicales en frappant du sceau de la confidentialité les informations que les directions d’entreprise sont obligées de leur communiquer. Choix stratégiques, projets de cession ou de reprise, PSE, délocalisation, activité dans les filiales et sous-traitance, utilisation des aides publiques…, nombreux sont les élus et syndicalistes courageux qui communiquent aux salariés voire à la presse ces informations pour contrer les actionnaires. Ces militants et les journalistes qu’ils informent finiront-ils désormais en prison ? 

La notion de secret des affaires impacte aussi les relations individuelles de travail et remet en cause la jurisprudence qui protège les salariés. Citons par exemple l’arrêt « Clavaud » qui a obligé à la réintégration d’un salarié licencié au prétexte qu’il aurait « diffusé des informations sur la fabrication des avions militaires » alors qu’il s’était contenté d’évoquer dans une interview les conditions de travail dans son entreprise.

Le contraste est frappant : le projet de loi Macron dépénalise le délit d’entrave, les employeurs ne pourront donc désormais plus être condamnés au pénal s’ils ne communiquent pas les informations obligatoires aux représentants du personnel, qui seront, eux, passibles de peines de prison s’ils jouent leur rôle et informent les salariés et les citoyens. De la même manière, le gouvernement fait tout pour enterrer une proposition de loi sur le devoir des vigilances des multinationales qui consacrerait plus de transparence et de responsabilité.

L’introduction de la notion de secret des affaires consacre le fait que le droit des actionnaires prime sur celui des salariés et de la société toute entière. Nous faisons appel aux députés pour qu’ils retirent cette disposition du projet de loi et au gouvernement pour qu’il s’oppose à la mise en place d’une directive européenne sur le sujet.

 

Fabrice Arfi, journaliste, Mediapart
Sophie Binet, Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (UGICT-CGT)
Laurence Blisson, Syndicat de la magistrature 
Florian Borg, Syndicat des avocats de France 
Vincent Brossel, Peuples solidaires
John Christensen, Executive Director, Trans Justice Network
Hervé Falciani, Plateforme internationale des lanceurs d’alerte (Pila)
Stéphanie Gibaud, Plateforme internationale des lanceurs d’alerte (Pila)
Marie José Kotlicki, Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (UGICT-CGT)
Laetitia Liebert, Sherpa 
Nick Mathiason, Director, Illicit Finance Journalism Programme
Edwy Plenel, président, Mediapart

Pierre Tartakowski, Ligue des droits de l’homme
Séverine Tessier, présidente d'Anticor

Emmanuel Vire, Syndicat national des journalistes CGT

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J
Je pense que le peuple français doit cesser de se leurrer ou d'être benêt et comprendre que le système est tellement bien verrouillé , bien corrompu et corrupteur (De Gaulle a d'ailleurs renforcé ce verrouillage en 1958) , qu'on ne peut accéder à la députation ou à toute autre fonction dirigeante qu'en montrant &quot;patte blanche&quot; et en acceptant d'être complice de cette mainmise sur les valeurs républicaines de la France .<br /> Il faut donc NE PAS ATTENDRE de ces dirigeants politiques français , quelque soit leur appartenance politique apparente , la moindre inflexion , la moindre concession vers le peuple français , dans leurs politiques de &quot;garrottage&quot; des libertés et des acquis sociaux .<br /> A moins qu'ils n'y soient contraints et forcés par les événements ; et là nous risquons d'assister &quot;au bal des faux-culs&quot; , avec leur indéniable capacité à s'adapter à tout changement politique et à virer si besoin , non seulement leur veste mais aussi leur pantalon !<br /> Merci au passage à Jacques Dutronc de sa chanson &quot;vérité&quot; : l'opportuniste !
R
Honte sur ce gouvernement qui se prétend encore de gauche et ses complices. Il faut faire passer ce texte très vite et le faire signer en pétition. Après le &quot;Patriot Act&quot; à la française qu' aux dires du Monde d'hier à travers, paraît-il un sondage, les Français seraient prêts à accepter, voici une autre saloperie qui se prépare si ce qui reste de députés représentant véritablement le peuple et la Nation se tait voire, la vote.