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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Pour relancer la filière bois

Publié le 17 Janvier 2015 par Canaille Lerouge in Colère, rage, Coup de gueule, hypocrisie, politique, presse, religions

et le chauffage urbain,

une solution

où la France a

de l'expertise:

le blasphême

Supplice du Chavalier de LaBarre

Supplice du Chavalier de LaBarre

Aucun clergé n'a le monopole de l’intolérance.

C'est au contraire une des choses qu'ils savent le mieux partager.

Le Blasphême, ce n'est pas qu'ailleurs. C'est en France que cela se passe.

Le 28 février 1766, le chevalier de La Barre fut condamné par le tribunal d'Abbeville pour « impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables » à faire amende honorable, à avoir la langue tranchée, à être décapité et brûlé. Gaillard d'Etallonde fut jugé et condamné par contumace. Il fut décidé que La Barre serait soumis à la question ordinaire et à la question extraordinaire avant son exécution. Les trois principaux « attendus » du jugement mentionnaient qu’il avait été « atteint et convaincu d’avoir passé à vingt-cinq pas d’une procession sans ôter son chapeau qu’il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d’avoir chanté une chanson impie, d’avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire »

Retour sur l'histoire, au temps du sieur Capet Ludo numéro 15, dit le "bien aimé" (à voir!)

Ayant découvert, horrifié, des profanations d'un christ  sur le pont d'Abbeville, une autre sur la même effigie au cimetière, actes aussi blâmables hier devant la justice de Tout Puissant Romain qu'aujourd'hui un dessin de Charb devant celle de ses cousins du sud-est , l'évêque d'Amiens Mgr Louis-François-Gabriel d'Orléans de La Mothe, présida une cérémonie expiatoire dans laquelle il prononça des paroles désignant les coupables comme s'étant « rendus dignes des derniers supplices en ce monde et des peines éternelles de l'autre ». (Toutefois, dans la même cérémonie, il demandait à Dieu de pardonner aux coupables et, cerainement qu'ayant découvert entre temps qu'ils étaient du même monde, il intervint plus tard auprès de Ludo15 dans l'espoir d'obtenir la grâce de La Barre )

Les Parlements, qui se parfumaient d'être alors tribunaux docteurs de la foi (dont celui d'Amiens qui va ici s'illustrer), férocement opposés aux encyclopédistes et aux philosophes font ainsi condamner François-Jean Lefebvre de La Barre.

Voltaire pris fait et cause pour La Barre ce qui explique l'acharnement du parlement et ses juges, le camarade Arrouet dû même précipitement partir prendre les eaux en Suisse pour éviter à son tour les risques d'une condamnation à jouer le sauvage central. (D'où l'exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire rageusement cloué par ordre des soldats de Lui le tout puissant sur le torse du suplicié)

On épargna à La Barre la question extraordinaire pour qu'il eût assez de force pour monter sur l'échafaud. Il fut conduit sur le lieu de l'exécution, en charrette, en chemise, la corde au cou. Il portait dans le dos une pancarte sur laquelle était inscrit « impie, blasphémateur et sacrilège exécrable ». Le courage du condamné fut tel qu'on renonça à lui arracher la langue. Le bourreau, comme le premier d'jiahdiste venu,  le décapita d'un coup de hache. Son corps fut ensuite jeté au bûcher. 

Il était âgé de 20 ans 

En 1897 une statue à l'effigie de La Barre est érigée à Paris.

D'abord plantée face à la meringue de la butte Montmartre batie  dès après la Commune, nougat dont l'adresse postale est ...rue du Chevalier de la Barre (au grand dam de l'évêché), en 1926, elle est déplacée square Nadar au grand soulagement du clergé parisien.

La statue est déboulonnée le 11 octobre 1941 et sera fondue par le régime de Pétain ...comme quoi des sorcières, de Salem à Niamey, en passant hier par Rouen, Rome ou Vichy, de Madrid à Paris, aujourd'hui de Kobané à Karthoum, de Torquemada en Maccarthy et leurs groupies fondamentalistes, intégristes des "trois soeurs du même livre", théofascistes d'aujourd'hui, ces zélotes de toutes les formes de fascismes forment la chaine continue de toutes les réactions. 

Ce papier pour aider à contrer ces donneurs leçon chez les autres, oublieux sélectifs de notre histoire ici, qui depuis quelques jours n'hésitent pas à distribuer des années de prison à ceux qui refusent de colporter la pensée officielle. 

La Canaille suivra une autre route qu'eux!

On peut combattre résolument le théofascisme, serrer les poigs de rage et de douleurs devant les 17 massacrés par l'internationale du crétinisme callotin et ne pas prendre le sillage de ceux qui simultanément disent le combattre et offrent table ouverte à ceux qui financent et arment les assassins.  Plutôt ne pas être Charlie que de l'être avec ces charlots là.

Canaille le Rouge n'était pas acheteur de Charlie pas même lecteur régulier. Pas d'hypocrisie ici.  Pour autant il admirait le talent de ses dessinateurs, partageait bon nombre de leurs options, colères, dérisions, il avait la même admiration pour eux qu'il exécre Val et sa cour.

Rage de voir le Hérold Paquis de Sarkozy installé à la tête de France Inter pour être la voix de son maître nous jouer les éplorés.

Rage de voir se répendre sur les ondes certains qui ont en leur temps demandé aux ministres de l'intérieur l'interdiction du titre.

Rage de les voir tous nous mettre en demeure d'adhérer à une union sacrée que toute la bande conchiait avec allégresse et débordements garantis.

Désolé, Canaille le Rouge ne cédera pas à "l'invitation à la Valls" de ces "mauvais garçons".

Jusqu'aux crocodiles gouvernementaux et parlementaires aux larmes pilotées par les promteurs du 20h00, les mêmes qui dans les budgets de l'état refusait à Charlie Hebdo le moindre centimes d'aide à la presse (certainement pour l'aider à garantir son indépendance) alors qu'ils arrosent la presse de ceux qui trainaient en justice ou (et) dans la boue les dessinateurs et  rédacteur de Charlie. 

En 2013, selon un rapport de la cour des comptes, Challenge (aux hypothétiques difficultés financières parfaitement compensable en puisant de la manne du CICE) a pactolisé 2 384 145 €, Le Pélerin, publication hebdomadaire porteuse du voeux de pauvreté des locataires de la meringue ci dessus  2 849 399 €, Paris Match 5 151 418 (faut bien payer les paparazzi), 

Avec qui pousser pour réussir à ébranler ce mur de l'hypocrisie pour parvenir à clâmer cela et le jeter publiquement à la face de nos Tartuffe ? 

 

et ce petit dernier qui fait du bien, pour la route.

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