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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Quand la Sorbonne (re)trouve censure à son pied

Publié le 4 Février 2015 par Canaille Lerouge in censure, sectarisme, histoire, politique, Université, Sorbonne

En 1521,

la faculté de théologie de l'université de Paris

(la Sorbonne)

condamne les idées de la Réforme

Elle se lance alors

dans l'interdiction de livres "hérétiques",

Un catalogue est établi en 1543.

Quand la Sorbonne (re)trouve censure à son pied

Canaille le Rouge a reçu le texte de la pétition ci après.

Pour sa part, vous n'en serez pas surpris outre mesure, c'est fait, c'est signé.

Mais les faits, pour peu étonnant qu'ils soient dans le moment, exigent une riposte aussi ferme que rapide et dense.

D'où la publication sur ces p@ges.

Si Canaille le Rouge avait autorité et moyens de coercitions, il condamnerait le comité de lecture de cette bibliothèque à relire tout Villon, Rabelais et Voltaire et de plancher enfermé en salle durant 6heures sur les concepts de liberté, démocratie, laïcité revisités à l'aune du droit à l'esprit critique.

PS : prêt à parier que nos censeur,  étaient tous dans la rue à se clamer "tous Charlie" le 11 janvier.

Pétition contre la censure dans les bibliothèques universitaires.

pour signer, ce sera là :

http://www.petitions24.net/petition_contre_la_censure_dans_les_bibliotheques_universitaires

 

 

Pétition contre la censure maccarthyste dans les bibliothèques universitaires adressée au président de l’université de Paris 1, M. le Professeur Philippe Boutry

 

Un lecteur de la bibliothèque Pierre Mendès France de l’Université de Paris 1 Sorbonne ayant récemment proposé l’achat de l’édition française de l’ouvrage de Geoffrey Roberts, professeur à l’université de Cork en Irlande, « Les guerres de Staline », paru en 2014 aux éditions Delga, ouvrage publié en 2006 par les Editions de l’université Yale, s’est attiré la réponse suivante :

« L’ouvrage proposé, bien qu’écrit par un universitaire, ne nous semble pas a prioriprésenter la neutralité historique et scientifique nécessaire à son éventuelle intégration dans nos rayons. Les autres titres publiés par l’éditeur non plus ».

La direction de cette bibliothèque, contactée, tant sur l’ouvrage incriminé que sur les conditions à remplir par un éditeur pour que ses ouvrages puissent être acquis, a accumulé les réponses évasives. Une consultation des rayons consacrés à l’histoire de la Russie soviétique (puis URSS) au XXème siècle a montré que, depuis plus de quinze ans, ont été systématiquement achetés les ouvrages de publicistes propagandistes, tels Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann, même de négationnistes avérés, tel Ernst Nolte. Dans la même période, n’ont pas été acquis les ouvrages scientifiques publiés en français tels ceux d’Arno Mayer, Michael Carley, Alexander Werth (dont le célèbre ouvrage La Russie en guerre, réédité en 2011, demeure absent), etc.

 

Cette censure est révélée dans un contexte particulier. Par exemple, à l’occasion de la célébration du soixante-dixième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le ministre des Affaires étrangères polonais Grzegorz Schetyna a soutenu, le 21 janvier 2015, pour justifier la non-invitation de la Russie, que c'était les Ukrainiens et non l’armée soviétique qui avaient libéré le camp d'extermination. Le premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, avait affirmé le 8 janvier, sans être davantage contredit, que l’Union Soviétique avait agressé l'Allemagne en juin 1941.

 

Ces contre-vérités grossières n’ont provoqué aucune réaction officielle. Cette passivité n’est possible qu’en raison du manque de connaissance historique de l’opinion publique, résultat, entre autres, de la censure qui s’est étendue jusque dans les institutions universitaires. Longtemps tacite ou sournoise, celle-ci atteint désormais un niveau tel qu’une bibliothèque de Paris 1 Sorbonne ne se dissimule plus pour justifier l’interdit frappant un universitaire reconnu et tout le catalogue d'un éditeur progressiste.

 

Nous exigeons que soit mis fin à cette violation caractérisée de la déontologie scientifique et que la bibliothèque Pierre Mendès France de l’Université de Paris 1 Sorbonne respecte le pluralisme des publications scientifiques mises à la disposition des étudiants et autres usagers. Ceci vaut pour cette bibliothèque comme pour toutes les autres bibliothèques universitaires.

 

Non à la censure maccarthyste dans les bibliothèques universitaires!

 

Le dossier complet sur cette censure et la correspondance y afférente est disponible surhttp://www.historiographie.info/debats.html

 

Godefroy Clair, ingénieur d’études à l’université Paris 8

Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 7

Aymeric Monville, directeur des éditions Delga.

 

Paris, 3 février 2015

Commenter cet article
J
Je suis abonné au site de Annie Lacroix-Riz (à ce jour seule historienne réellement crédible à mes yeux , mais je ne les connais pas tous ) et j'ai donc déjà signé la pétition ce matin par l'entremise de son site .<br /> Je trouvais pourtant qu'en France le domaine des vérités historiques était excessivement restreint quand il n'était pas tout simplement occulté ou muselé ; s'ils en viennent carrément à censurer le peu qu'il reste et qui encore les dérange dans leurs stratégies hégémoniques et leur mainmise sur les peuples , pourquoi pendant qu'ils y sont ne pas supprimer toutes les bibliothèques et ne retenir pour le peuple qu'à ne lui laisser que le Tam-Tam ou les signaux de fumée comme les indiens pour lui permettre de s'informer .