Ripoux d'abstentioniste
déserteur complice !
Parce que bien sûr, ce ne peut être que cela.
Si le PS se prépare une dégelée pire que celle de Deferre en 69, ce n'est pas parce que celui-ci mène, peinte un rose, une politique qui fait un lit brun-bleu abyssal à la pire des réactions, non, c'est à cause du peuple qui ne veut rien comprendre et s'écarte de cette partie de dupe.
C'est maintenant (enfin) admis, depuis des années que Canaille le Rouge le dit sur tous les tons, le score du f-haine n'est pas fait d'adhésions de masse à ses thèses, mais du reflux généralisé de l'électorat du PS qui entraîne dans sa chute ses empressés et empesés coadjuteurs politiques ayant refusé de s'en démarquer quand il était encore temps de le faire.
Comme Ebert en 1919 à Weimar, la solférinocratie fait la courte échelle à la réaction en tapant à coups de talon sur ceux du peuple qui osent lui demander des comptes : les tribunaux se remplissent de militants qui refusent ses choix au service du capital. La chasse aux syndicalistes bat son plein. Le gouvernement ferme les yeux sur les fermetures des bourses du travail et aide du même pas la bourse du capital à faire plier le travail. Les préfets ne disent rien devant les réhabilitations de fascistes et factieux.
Question : si la politique suivie depuis trois ans avait répondu aux attentes populaires, le gouvernement serait-il à craindre les urnes ou ne chercherait-il pas à y trouver une légitimité renouvelée pour combattre ceux qu'il présente comme un danger ?
En Grèce (indépendamment du débat sur le contenu politique des choix de Syriza), le gouvernement menace l'UE d'une consultation électorale pour affirmer son contenu social. En France, le parti (qui dit avoir à une époque - très limitée et médiatiquement ciblée - avoir soutenu Tsipras, et dit pis que pendre de son ministre de l'Économie) menace le peuple d'une politique qui serait pire que la sienne s'il ne vient pas au nom d'une peur légitime le conforter dans ses choix d'une politique que combat là bas le peuple grec et celui d'ici refuse tant elle construit de désastre social.
Quelle différence entre le burn-out social qui explose ici et celui réalisé par les clones de Valls à Athènes il y a moins d'un an ? Aucune. Les choix de l'UE, de la BCE du FMI frontalement là bas, enrobés de rose ici ont les mêmes effets.
Chercher l'erreur... il n'y en a pas.
Valls et le PS disent "c'est ou nous ou le chaos". Sarko et la droite disent "c'est ou le chaos ou nous". Le chaos dit ...rien puisqu'il est socialement et économiquement ce chaos que Valls et Sarko, palefreniers occupés à bouchonner les chevaux de Gattaz servent, la soupe et le pays, sur un plateau aux troupes brunes de la faucheuse fasciste.
Pourquoi se déplacer pour aller plébisciter la peste rose pour éviter gangrène ou (et) choléra ?
Pendant ce temps, le MEDEF comme la marmotte fait des paquets cadeaux pour emballer rentes électorales, liberticides et idéologiques que les roquets du capital lui rabattent avec zèle.
Canaille le Rouge sait que ce qui suit ne plaira pas forcément mais, autant le dire : ceux qui sont cause de cette situation, ceux qui ont refusé de les combattre pour préserver des places, sièges et situations, quel que soit l'avenir devront rendre des comptes.