Néo nazisme et apologie "soft"

et tout le monde tourne la tête

Il y a ceux qui font semblant de ne pas savoir ou prétendent avoir oublié.

Pas nazi, mais pas loin, Alfred cortot auteur du questionnaire raciste antijuif  (qui portera son nom) pour exclure  les juifs des professions artistiques musicales. Cortot a toujours son grand auditorium au conservatoire supérieur de musique de Paris. Mais bon "il ne faisait que signaler " et Sacha guitry a bien un studio à Radio France (Plus connu sous le nom de 106)

Par contre là où cela devient un peu plus compliqué pour nos détourneurs de regards ce sont les hommages à Lifar.

Le danseur talentueux qui magouilla pour acceuillir Hitler à l'Opéra de Paris lors de sa venue en catimini à Paris fin 40, est lui un nazi affirmé un ultra réac.  anticommuniste viscéral Ukrainien (il enverra un telégramme de félicitation à Berlin après laprise de Kiev , correspondant privé de Goebbels, collabo, dénonciateur , antisémite, pivot de la collaboration intellectuelle à Paris, signataire d'appel à l'élimination des races inférieures.

La Chaine Mezzo lui consacre ce 22 juin un hommage. Mezzo appartient à Lagardère lequel est aussi actionnaire d'un quotidien qui à l'époque de Lifar voyait ceux qui l'écrivaient, le diffusaient être fusillé ou guillotiné, il s'agit de l'Humanité.

Le même Lifar a droit dans la ville du très gaulliste Juppé à une annuelle semaine ou rétrospective. Le maire de Bordeaux est-il au courant et que fait-t-il ?

Ce serait-bien que l'opoinion publique demande aux personnes en responsabilité là où ces choix sont décidés de rendre des comptes, voir d'exiger des sanctions.

Valls qui traite d'antisémite quiconque s'en prend à la politique impérialiste et colonialiste d'Israel va-t-il intervenir pour faire cesser ces apologies d'un criminel ?

Pour les plus jeunes : en 1944, Lifar a dû partir plus que précipitament se réfugier sur le Rocher de Monaco (qui l'accueilli à bras ouvert) pour éviter le peloton d'exécution qui pour ce type qui nétait rien moins que plus encore engagé dans l'ignominie qu'un Brasillach, un Drieu la Rochelle ou Celine. Il ne l'aurait pas volé.

Grâce a des complicités politiques qui mirent en grève toute la machinerie de l'Opéra de Paris contre son retour imposé, en 1947 (gouvernement Ramadier SFIO), Lifar pu revenir maitre de Ballet puis parader sur la scène du Palais Garnier en 49 et persister dans la direction du corps de ballet et son l'école de danse où les critères de blondeur et de cheveux raide seront durant encores des années une des clés pour acceder au statut de petit rats de l'opéra. En 1955 il aura même une chaire à la Sorbonne.

Accepter qu'on banalise Lifar c'est se taire, c'est être complice de ce négationisme culturel. Que vont dire maintenant ceux qui ne pourront pas dire qu'ils ignoraient cette page ?

Cortot, Lifar, et ceux des épurés des scènes lyriques de 44, cette coterie des scène sous abetz petain et consort  doivent-ils avoir encore des espaces de mémoire? Il est vrai que dans la pays qui a osé présenter Dutilleux comme collabo on peut s'attendre à tout.