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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Capitale de la Grèce :

Publié le 2 Juillet 2015 par Canaille Lerouge in économie, FMI, Vautours, Capitalisme

Athènes ? Tout faux c'est San Juan 

du moins pour la Grèce des caraïbes

Capitale de la Grèce :

La photo ci-dessus démontre que Pasqua devait certainement passer des vacances à San Juan (il y a là-bas une spécialité de casino).

Pendant que Cuba accumule découvertes médicales et progrès social, que son modèle sanitaire et scolaire fait des envieux, à deux pas de là, la fédération internationale des victimes des Banksters associés vient de faire une nouvelle recrue.

Son statut de sous-état des USA (un pied dedans comme paradis fiscal un pied dehors pour ne pas encourir les risques liés pour les multinatinale US aux lois constitutionelles) conduit l'île à une faillite qui est en train de devenir pour des raisons similaires  la Grèce  des Caraïbes.

Un article de Libé de ce jour nous aprend que : 

"Comme en Grèce, Porto Rico n’a plus qu’une solution: que ses créanciers acceptent de se mettrent autour d’une table pour évoquer la solution de la restructuration d’une dette qui représente quasiment 100% du PIB. «Aux Etats-Unis, des bataillons d’avocats, des fonds de pension et des fonds vautour sont déjà en ordre de bataille pour récupérer ce qu’ils peuvent», confie un banquier parisien, assurant que, selon les termes des contrats qui régissent la dette portoricaine, cette dernière passerait avant le versement des salaires des fonctionnaires du pays."

 

 

Si on en croit le Drahi-newspaper, Etre à deux pas du cousin US peut être une piste pour s'en sortir :

"«On imagine mal Obama ne rien dire, se faisant l’appui des fonds de pension au détriment des Portoricains qui sont une partie importante de l'électorat démocrate, affirme Sylvain Bellefontaine, de BNP Paribas. Beaucoup de Portoricains ont quitté leur pays ces dernières années et se sont installés en Floride, Etat décisif pour les démocrates dans l’optique de l’élection présidentielle de 2016. Leur présence pourrait jouer un rôle clé et être un facteur décisif.» Finalement, les financiers n’avaient pas tout à fait tort de surnommer Porto Rico «la Grèce des Caraïbes». "

 

On pourrait proposer au gouverneur de Porto Rico d'organiser un référendum pour savoir si son état veut rester gérant associé de wall-street, mais ce n'est pas forcément l'humour partagé du coté de san juan et comme de plus  ils ne sont qu'à un coup d'aile des bombardiers du FMI. Libé explore :

Pour sortir de la "spirale de la mort" le gouverneur Alejandro Garcia Padilla a bien tenté de s’adresser à Washington. Mais la réponse est sans appel: «No, we can’t», lui a rétorqué en substance la justice fédérale des Etats-Unis, estimant qu’elle ne pouvait pas placer Porto Rico sous protection par le biais du chapitre 9 de la loi sur les faillites des Etats ou des grandes villes.

 

Point partuclier du papier, comme pour la Grèce, ce devient une ligne de structuration des repères éditiriaux du journal : il traite des vautours, des notables, mais pas du peuple. Une photo (plus haut) et un peu de texte pour se faire une idée sur ce point, et éclairer le problème. Celles-ci piochées sur Wikipédia : 

 

"Après avoir été les bénéficiaires du régime fiscal spécial du gouvernement des États-Unis, des industries locales doivent concurrencer ceux des régions économiquement plus pauvres du monde où les salaires ne sont pas soumis à la législation de salaire minimum des États-Unis. Ces dernières années, des usines contrôlées par des capitaux internationaux ont été délocalisées vers des pays à plus faibles coûts salariaux, en Amérique latine et en Asie. Porto Rico est soumise aux lois du commerce et à des restrictions des États-Unis. Aujourd'hui le PIB par habitant y est de 18 700 USD (2008).

 

 

Pour avoir une idée des pratiques politiques et de la largesse des "perspectives démocratiques", juste ceci (puisé sur "histoire de Porto Rico (sur Wikipédia) 

:

Le 10 février 2006 des agents du FBI ont arrêté sur le territoire portoricain :
Lilliana Laboy dirigeante syndicaliste et Secrétaire exécutive de la Coordination Caribéenne et Latino-américaine de Porto Rico,
William Mohler, chef du comité indépendantiste,
José Rodríguez, indépendantiste retraité.
Mais ils ne sont pas parvenus à s'emparer de Norberto Cintrón Fiallo, autre dirigeant indépendantiste, après des échauffourées. Cette démonstration de force, armes aux poings avec équipement d'intervention portant le sigle FBI, s'est soldée, après utilisation de gaz lacrymogène et coups de feu, par de multiples arrestations dont celle de journalistes et plusieurs blessés. Le FBI a justifié cette intervention comme une intervention anti-terroriste en prévention d'attentats potentiels sur le territoire américain incluant Porto Rico (inscrit ainsi dans le communiqué de presse en anglais).
L'information n'est quasiment pas relayée dans la presse internationale. Plusieurs médias locaux condamnent cette action la qualifiant de "retour en arrière de 50 ans" et l'accusent d'entraver la liberté d'opinion et la liberté de la presse.
Le 1er mai 2006, à la suite de querelles politiques entre les divers organes du pouvoir et la banque fédérale américaine, empêchant un nouveau prêt au gouvernement portoricain, les 95 000 fonctionnaires portoricains ne peuvent ainsi plus être payés (depuis le 15 mai), fermant écoles, hôpitaux et universités.
À la suite de ces événements et de la non-traduction de la Task force du président Bill Clinton, l'ONU, via le Comité spécial de la Décolonisation, ouvre une étude judiciaire de la situation "étatsuno-portoricaine". Le 14 juin 2006, la comité dénonce le déni du droit à l'autodétermination du peuple portoricain, réaffirme que les Nations-Unies reconnaissent la singularité culturelle du peuple de Porto Rico dans les Caraïbes et en Amérique latine. Ce communiqué dénonce aussi les interventions du FBI et la persécution des mouvements indépendantistes portoricains et réclame la libération des prisonniers politiques portoricains (certains sont en prison depuis plus de 25 ans). Enfin le comité réaffirme qu'il suivra avec attention l'évolution de la condition portoricaine.

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