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les Ulémas de la foi dans l'Euro

Fronde vous avez dit fronde ?

les Ulémas de la foi dans l'Euro

Comme il fallait s'y attendre, Canaille le Rouge a été habillé sur mesure par des tailleurs d'idées, docteurs Knock en économie politique, ulémas des savoirs justes, historien des luttes qu'ils ne mènnent plus perchés qu'ils sont du haut de leurs observatoires.

Raison du déferlement : avoir dit ce qu'il pensait de la visite de Laurent à Tsipras en rappelant qu'un communiste est d'abord solidaire des peuples et non le soutien de celui qui capitule et tourne le dos aux engagement pris devant le peuple.

Crime de lèse GUE-PGE. Il y aura récidive, disons-le de suite.

La Canaille dispose maintenant d'une penderie chargée de costumes divers et variés : donneurs de leçons, gauchiste, maximaliste, se voyant opposer Castro (en prennat garde de lire la conclusion de son message à Tsipras). Jusqu'à ce bon vieux Vladimir qui est convoqué pour démontrer combien Canaille le Rouge est un antiléniniste, par référence à la NEP* (Te rends-tu compte cher Lenine ? Même ceux qui te renient depuis trente ans ont soudainement besoin de toi pour justifier leurs contorsions, ne retenant que la NEP qu'il plie à leur renoncement en prenant garde de ne pas en regarder le contenu).

La NEP à Athènes ? Au regard de ce qu'elle fut, ce serait confirmer Janvier et Juillet.

Mais quel renforcement des soviets, quelle redistribution de la terre aux paysans Qui empêche l'investissement, quelle nationalisation de l'industrie et des outils économiques ? Ils ne retiennent que l'arrivée de Ford en 1921 et laissent de coté tous le reste.

Retour aux envoyeurs avec ce que déclare un député de Syriza élu du Péloponèse que Médiapart un peu légèrement qualifie de frondeur (lui, semble-t-il ne se couche pas au premier vent). 

Canaille le Rouge ne sait si nos Tailleurs auront suffisament de tissu en magasin pour habiller tout le monde mais à coup sur ils ont interêt à ménager ce client, il a quelques arguments de bonne facture à leur retourner si les épingles de leurs essais se faisaient trop pressantes

"DOSSIER: GRÈCE, LE BRAS DE FER EUROPÉEN ENTRETIEN
Un député frondeur Syriza : « Je n'avais pas le droit d'accepter le chantage européen »
23 JUILLET 2015 | PAR AMÉLIE POINSSOT

Le parlement grec a voté dans la nuit de mercredi à jeudi de nouvelles lois dans le cadre de l'accord signé entre Athènes et ses créanciers le 13 juillet. Comme la semaine dernière, près du quart des députés Syriza ne les ont pas validées. Entretien avec l'un d'eux.



Deux nouvelles lois ont été votées à la Vouli peu avant le lever du jour, ce jeudi 23 juillet. Il s'agissait, pour l'une, de transposer dans la loi grecque des dispositions européennes sur le sauvetage des banques, et pour l'autre, de réformer des procédures du système judiciaire grec pour, en théorie, en alléger le coût. Comme la semaine dernière, où l'assemblée devait valider l'accord-cadre européen du 13 juillet et voter ses premières lois d'application, les textes sont passés avec les voix de l'opposition… mais sans une bonne partie des députés Syriza. Au total, 31 députés de la majorité ont voté contre, et cinq se sont abstenus.

Thanassis Petrakos est un élu de Kalamata (sud du Péloponnèse). Il fait partie de ces parlementaires qui se sont prononcés contre ces projets de loi. Membre de la plateforme de gauche, ce courant de Syriza hostile au maintien de la Grèce dans la zone euro, il était, jusqu'à la veille de l'accord de Bruxelles, le porte-parole de son groupe parlementaire.


Mediapart : Pourquoi avez-vous voté « non », cette nuit, aux projets de loi ?



Thanassis Petrakos : J'ai voté « non » parce qu'ils vont à l'encontre de ce que nous avons toujours plaidé : l'un rend impossible le contrôle de l'État sur les banques privées, et l'autre facilite les saisies immobilières pour les Grecs endettés. En d'autres termes, les exigences des banques passent devant l'intérêt public et celui des citoyens. Dans les précédents mémorandums d'austérité, c'est l'intérêt des employeurs qui primait, cette fois-ci ce sont les banques.


Vous avez également voté « non » le 15 juillet à la loi cadre instaurant un nouveau mémorandum d'austérité entre Athènes et ses créanciers. Pourquoi ?



J'ai voté « non » en tant que député Syriza, car cet accord va complètement à l'encontre du mandat que nous avons reçu du peuple le 25 janvier, ainsi que du résultat du référendum du 5 juillet. Dans les deux cas, les électeurs grecs ont rejeté les politiques d'austérité. Rappelez-vous qu'en janvier, Syriza avait même promis d'annuler les mesures d'austérité prises ces cinq dernières années ! Non seulement le gouvernement Tsipras n'est pas revenu en arrière, mais de plus, il a accepté un nouveau paquet de mesures extrêmement dures, qui va enfoncer encore davantage l'économie grecque, déjà complètement détruite par cinq ans d'austérité. Le nombre de chômeurs s'est accru de manière spectaculaire, les jeunes partent en masse à l'étranger, les biens publics sont bradés et le PIB a chuté de 30 %. En même temps, la dette de l’État est passée de 120 % du PIB en 2010 à 180 % fin 2014… Je n'avais pas le droit, au regard du peuple grec, d'accepter le chantage européen et d'aggraver cette situation. C'est une politique qui conduit à la faillite du pays ! Dans cet accord, on met par ailleurs en vente une large partie des biens publics. Pour moi, c'est une perte de souveraineté.



D'après vous, pourquoi le premier ministre Alexis Tsipras et ses collaborateurs ont-ils accepté cet accord à Bruxelles ?



Il n'y a eu aucune préparation ces cinq derniers mois. Or le gouvernement était censé se préparer ! Je n'ai cessé de le répéter, à chaque réunion de notre groupe parlementaire : nous ne pouvions pas aborder cette négociation sans un solide argumentaire, l'affrontement allait être très violent. Sinon, le résultat ne pouvait être qu'un compromis signé le couteau sous la gorge… Et c'est cela qui s'est passé.



À quoi attribuez-vous cette impréparation du gouvernement grec ?



Le gouvernement pensait que l'échec patent des programmes d'austérité depuis cinq ans était un argument à lui tout seul. Il croyait qu'à force de répéter ce constat, il convaincrait ses partenaires. Mais il a complètement sous-estimé les positions et l'influence de gens comme Wolfgang Schäuble [le ministre allemand des finances – ndlr]. Ces gens-là ne voulaient pas d'une amélioration de la situation en Grèce, ils voulaient au contraire faire plier le peuple grec, briser un gouvernement de gauche. Ils n'avaient aucune intention de trouver un compromis puisqu'ils voulaient au contraire empêcher toute possibilité d'un gouvernement de gauche en Europe. Le problème, c'est que nous n'avions pas compris quel était leur but. Le résultat, c'est une défaite immense. Nous vivons désormais une guerre monétaire.
 


Qu'est-ce que le gouvernement Tsipras aurait pu faire pour éviter cette défaite ?



Il aurait pu mettre en place plusieurs mesures depuis fin janvier. Tout d'abord, il aurait pu instaurer un contrôle étatique sur les banques. Il aurait pu modifier la composition de leurs conseils d'administration, qui sont restés inchangés depuis la législature précédente, et qui ont joué contre le gouvernement. Il aurait pu également mettre en place des mécanismes pour limiter la fuite des capitaux à l'étranger.

 


Devait-il, selon vous, se préparer sérieusement à la possibilité d'un « Grexit » – une sortie de la Grèce de la zone euro ?



Dans un premier temps, il ne s'agissait pas, pour nous, de prôner le « Grexit ». Mais si le chantage des Européens prenait des allures extrêmes, alors oui, il fallait sérieusement, concrètement, s'y préparer. Le référendum aurait dû avoir lieu plus tôt, et en même temps qu'il posait la question de l'austérité, il aurait dû poser la question de la monnaie. Tsipras, lui, est fondamentalement opposé au retour à la drachme.



C'est une défaite pour le gouvernement Tsipras… C'est aussi une défaite pour Syriza, qui se veut un parti de gauche radicale. Allez-vous quitter le parti ?



Non, il n'est pas question pour l'instant de créer un nouveau parti. Il s'agit au contraire d'exercer une pression sur le gouvernement. Rappelez-vous, Syriza à l'origine était un parti qui comptait 4 % d'électeurs. Il est devenu le protagoniste de l'opposition anti-austérité et a gagné ainsi 40 % de l'électorat grec. Il n'a pas le droit de devenir maintenant un parti pro-austérité ! Moi et mes collègues qui avons voté contre l'accord, nous voulons rester dans le parti. Nous poussons à une convocation du comité central afin de prendre acte d'une décision qui obligera le gouvernement à revenir sur sa décision du 13 juillet. Déjà, plus de la moitié des membres du comité central ont envoyé une lettre au gouvernement pour contester ce compromis à Bruxelles et manifester leur accord avec notre vote négatif à l'assemblée. Il y a une divergence profonde entre le parti et le gouvernement, il faut que le gouvernement s'adapte à ce qu'il a promis aux électeurs, et non l'inverse ! Nous avons besoin d'une discussion calme, à tête reposée, sans pression ni chantage. J'espère qu'elle se fera au plus vite."

Ohé les ulémas à fez fuschias, vous en dites quoi ?

Pour ceux qui n'auraient pas les repères en tête : 

En 1921, dans la jeune Russie des soviets soumise aux blocus, à l'invasion des armées occidentales, face aux conséquences de la guerre civile des armées blanches, le PC bolchévik propose " un repli stratégique" dans la construction du socialisme justifié par le retard économique de la Russie : « Nous ne sommes pas assez civilisés pour pouvoir passer directement au socialisme, encore que nous en ayons les prémices politiques », écrira Lénine.

Le Parti communiste russe (bolchevik) fait le choix d'un "développement rapide des forces productives à travers un capitalisme contrôlé par l’État ouvrier".

Rapprocher Moscou 1921 d'Athènes 2015, faux oser, et pourtant ils osent. Comme disait Blier .... c'est à ça qu'on les reconnait.

Quel controle en Grèce quand l'acte premier est la confiscation de la souveraineté ?

La NEP propose de baisser les restrictions commerciales et tente de rétablir des alliances avec les pays étrangers. Exactement ce que la BCE et l'UE interdise à la Grèce 

Avec la NEP , on est loin de l'abattement immédiat de tous les paramètres économique que le "Versailles munichois" d de Bruxelles impose à la Grèce. Mais  pour nos docteurs le raccourcis semble devenu un des moyens d'éviter le réel ils se concentrent sur leur fil à batir.

 

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