Pascal, dette

Qui prend les paris ?

Comme le bac est maintenant passé, pour ceux qui l’auraient oublié (est-il toujours au programme?) petit retour sur les spéculations de l’ami Blaise.
Nous avons tous en mémoire son célèbre pari :

« Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »

Maintenant, version 2015, sachant que le taux du livret A ne vous approche pas de la béatitude, le veau d’or étant toujours debout, que dans ce monde le bien n’est pas vrai, Canaille le Rouge vous propose de remplacer “ dieu ” par “ dette ”. Il n’y a pas blasphème (encore que La Canaille s’en tamponne) mais une forme de raisonnement qui s’extrait de la crédulité pour se tourner vers Descartes afin d’éclairer la période.

Dieu et dette pas de rapport ? Sauf que. Oui, juste un bémol si la dette comme dieu est une invention des hommes, ceux qui l’ont inventée l’ont faite comme dieu, à leur image : cupide, rapace, rancunière, desséchante et distancié de la réalité pour mieux la sanctuariser. les bourses des valeurs étant le nouveau temple, Gomdman Sachs & C° ses gardes suisses. 

Voilà sur quoi ceux qui ont abandonné le Pascal (billet) pour nous inoculer l’Euro veulent nous faire spéculer à la mode de Pascal (Blaise) pour légitimer un Euro qui pour leur garder le gosier humide dessèche l’environnement de la planète et anémie l’Humanité.

Comme ils refusent de figurer dans leur état de naturel, ils se sont inventés une industrie cosmétique chargée de parer des plumes de la vérité la carcasse de la cupidité. Molière avait ses Tartuffe, nous avons nos Pujudas Langlet et Cie

Revenons à Pascal (Blaise).

En quoi faire croire que l’Humanité tel Atlas devrait porter le fardeau créé de toute pièce par ceux qui veulent que sont poids garde l’humanité courbée ?

Pourquoi partir du postulat que la dette est, de croire qu’elle est si elle n’est pas parce que pure invention comptable né d’un transfert de colonne au débit des peuples pour alimenter le crédit des charognards ? La cosmétique sert à cela mise en couche épaisse repassée régulièrement pour ne pas permettre de voir les fonds à nu.

Il faudra attendre deux siècles pour qu’un philosophe économiste à partir de la loi de valeur et de la théorie de la plus-value démontre que le problème n’est pas Dieu (à chacun d’en user à sa guise) mais le veau d’or. Celui de la rente et de l’accumulation, de l’extorsion qui les nourrit et de la dette qui sert maintenant de moteur à accumuler et comme d’outil cosmétique de coercition pour extorquer.

Il est toujours debout il est à mettre à terre. C'est à Atlas de le faire pas à un quelconque Moïse autoproclammée ou adulé.