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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

A propos de la Syrie,

Publié le 27 Septembre 2015 par Canaille Lerouge in Politique, Syrie, armées, expéditions, colonialisme, internationalisme

Si nous  remettions les choses

un peu dans en ordre ? 

Reprenons,

et remettons les hommes à leur place.

Qui fait quoi et où?

 

La France (son armée en fait ) en Syrie, 1938 (archives trouvées sur internet)

La France (son armée en fait ) en Syrie, 1938 (archives trouvées sur internet)

Un certain nombre d'éléments se baladent de façon erratiques dans le monde politique.  Pris séparément, ils empêchent d'y voir clair, remis en ordre, c'est plus évident.

Blummollet,  comme Malborough ♫mironton mironton mirontaine♫,  s'en va en guerre.

Contre qui, quoi, où?

Pourquoi combattre, qui combattre, où et comment combattre ?

Qui dispose de la souveraineté sur l'espace politique et géographique en question ?

Pour des raisons historiques de répression des démocrates et communistes Syriens par le parti Baas au pouvoir datant de plusieurs décennies, Canaille le Rouge ne porte pas dans son cœur le régime syrien. Il n'empêche qu'en terme de droit international, il n'est pas plus illégitime ou barbare que celui d'Arabie saoudite et de ses satellites, que les dictatures pétro-Total-itaire d'extrême Orient ou la très narcocratie révolutionnaire institutionnelle mexicaine avec lesquels la diplomatie française entretient de très précieuses relations.

Sans demander son avis à un pays souverain au nom d'une croisade contre les barbares qu'elle a armés (et à qui elle et ses alliés achètent du pétrole pillé à des états souverain) La France a engagé des opérations militaires et occupe l'espace aérien syrien. Un peu comme si, toutes raisons et bases de comparaisons gardées, l'Espagne ou la Grande Bretagne en lutte contre l'ETA ou l'IRA avaient bombardé la Corrèze ou le Morbihan.

Ce régime (syrien) disposant d'un siège à l'ONU a des alliances internationales que depuis la raclée prise par le colonialisme français à partir d'octobre 17 jusqu'aux années 50, la France du MRP et(ou) la SFIO ne supporte pas. Souvenons nous de Weygand (vieille culotte de peau chasseur de métèques), haïssant la "gueuse" République, était plus réactif pour bombarder Damas que pour attaquer le III Reich et assouvissait ses fantasmes de chef d'état major en rêvant de prendre à revers la Jeune URSS avec ses puis de pétrole de Bakou en guise de Viagra.

3) Si la constitution qui fait de la France une monarblique où l'occupant de l'Elysée glisse dans ses propos de Président de la République à (ectoplasme de Pétain!) chef de l'Etat, celui-ci a annoncé depuis une quinzaine qu'il allait larguer des bombes sans en demander la permission au parlement (on ne voit pas jaillir de protestation y compris du côté de ceux qui s’autoproclament héritiers de Jaurès).

Bien sur, le combat contre la branche théocratique du fascisme international est à mener sans faiblesse. Mais la déclaration de Fabius (le même qui ne trouve rien à redire à la présence de nazis au pouvoir en Ukraine) sur la responsabilité d'Assad dans l'occupation de la Syrie par DAESH c'est comme si la France avait dit qu'Haïllé Sélassié (lui aussi par ailleurs si peu démocrate ) était responsable de l'invasion de l'Ethiopie par Mussolini il y a tout juste 80 ans.

Un seul enseignement : partir de l'intérêt des peuples, pas de ce que disent ceux qui parlent à leur place. Se rappeler de qui a financé qui, qui protége qui, et pour quels intérêts, et lesquels de ces derniers pilotent les prises de positions et interventions tant politiques que militaires.

Rassembler tout cela se nomme mener le combat anti-impérialiste. 

Ceux qui ne le mènent pas sont de l'autre côté de la barricade. Laquelle, comme le rappelle régulièrement Canaille le Rouge, n'a que deux côtés.

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