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L'UE et le sens de l'hospitalité

Passées les bornes,

Il n'y a plus de limites

 

L'UE et le sens de l'hospitalité

Dachau , 29 avril 1945

Sur le coup, Canaille le Rouge a cru à un des ces hoaxs, vous savez ces "rumeurs-blagues" le plus souvent de très mauvais gouts qui circule par période sur la toile.

Non ce n'est pas un de ces messages, il s'avère que c'est vrai. il se confirme une des plus choquantes nouvelles de ces dernières semaines, au diapason de cette insupportable banalisation du désastre humanitaire permanent produit par la barabarie impérialiste:

Des réfugiés sont logés à Dachau, dans l'ancien camp de concentration

Oui, vous lisez bien.

La Canaille avoue qu'il s'est pincé pour voir s'il ne cauchemardait pas. Il se trouve que non.

Des précisions sur "l'hébergement" de ces réfugiés circulent dans la presse, au delà des tabaloïds à sensations.

"Pour des raisons de place et de disponibilité, certains d'entre eux sont logés dans le domaine de l'ancien camp de concentration, où plus de 40.000 personnes ont péri pendant la Seconde Guerre mondiale". 

 

Un certain nombre de journalistes, plutôt bas de plafond,  est-ce de saisissement ou comme complices de la banalisations produisant sidération transposent  sur les réfugiés leur horreur devant la mesure prise par les autorités allemandes.

Parceque bien sur, c'est certainement l'Afghan ou le Syrien trentenaire qui a été chercher la clef pour ouvrir la porte et qui a demandé si le gaz et les douches étaient restés branchés.

Ces pôv' Zotorités prises dans la spirale de la solidarité avaient complètement oublié qu'il y a un peu plus de 3/4 de siècle dans ces lieux, au bas mots, défilaient pour se faire assassiner plus de 40 000 personnes.

Et puis, elle n'en ont mis que 350 ; ils ne sont pas concentés, de quoi se plaint-on ?  

A vomir !

Les protestations ulcérées de la directrice du mémorial de Dachau (Honneurs à vous madame!) n'y font rien. Le maire de la ville certainement un de ces humanistes fréquentant le culte du dimanche a précisé ses choix. L'article du gardian, repris par Slate précise :

"Le maire de la ville défend l'occupation de l'ancien «herb garden» et ses habitations destinées à des personnes qui ne peuvent pas avoir «des appartements aux tarifs du marché». Selon lui, cette démarche donne «un but social utile» à cet espace."  

Un jeune autochtone de cette bavière qui fut si accueillante au nazisme  et qui reste un berceau du conservatisme germanique, à propos des pratiques génocidaire de pays de ses aieux, se défend ainsi :

«Ce n'était pas notre faute, mais nos grands-parents y ont pris part. Dans un certain sens, la crise des réfugiés, c'est une chance de racheter cela. Mais, d'un autre côté, les gens attendent trop de nous à cause de notre passé.»

Version jusque là inconnue de l'universel marché libre et non faussé : Tout se rachète, même les génocides! 

Il est toujours fécond le ventre d'ou sortit la bête immonde.

De Dachau à Göttingen, il y a 530km. Il semblerait bien que la chanson de Barbara n'a jamais réussi à franchir la distance.

Quelle distance ! quelle régression.

 

Bien sûr, ce n'est pas la Seine, 
Ce n'est pas le bois de Vincennes, 
Mais c'est bien joli tout de même, 
A Göttingen, à Göttingen,

Pas de quai et pas de rengaines, 
Qui se lamentent et qui se trainent, 
Mais l'amour y fleurit quand même, 
A Göttingen, à Göttingen,

Ils savent mieux que nous, je pense, 
L'histoire de nos rois de France, 
Hermann, Peter, Helga et Hans, 
A Göttingen,

Et que personne ne s'offense, 
Mais les contes de notre enfance, 
"Il était une fois" commencent, 
A Göttingen,

Bien sûr, nous avons la Seine, 
Et puis notre bois de Vincennes, 
Mais, Dieu, que les roses sont belles, 
A Göttingen, à Göttingen,

Nous, nous avons nos matins blêmes, 
Et l'âme grise de Verlaine, 
Eux, c'est la mélancolie même, 
A Göttingen, à Göttingen,

Quand ils ne savent rien nous dire, 
Ils restent là à, nous sourire, 
Mais nous les comprenons quand même, 
Les enfants blonds de Göttingen,

Et tant pis pour ceux qui s'étonnent, 
Et que les autres me pardonnent, 
Mais les enfants se sont les mêmes, 
A Paris ou à Göttingen,

Ô faites que jamais ne revienne, 
Le temps du sang et de la haine, 
Car il y a des gens que j'aime, 
A Göttingen, à Göttingen,

Et lorsque sonnerait l'alarme, 
S'il fallait reprendre les armes, 
Mon coeur verserait une larme, 
Pour Göttingen, Pour Göttingen ...

Gewiß, dort gibt es keine Seine 
und auch den Wald nicht von Vincennes, 
doch gäb's viel, was zu sagen bliebe 
von Göttingen, von Göttingen!

Paris besingt man immer wieder, 
von Göttingen gibt's keine Lieder, 
und dabei blüht auch dort die Liebe 
in Göttingen, in Göttingen.

Mir scheint, wir sind weit schlecht're Kenner 
in punkto "Frankreichs große Männer" 
als Hermann, Peter, Helga, und Hans 
in Göttingen.

Hier spielte auch, ganz ohne Frage, 
das Märchen uns'rer Kindertage: 
"Es war einmal . . .", ja wo begann's? 
in Göttingen.

Gewiß, dort gibt es keine Seine 
und auch den Wald nicht von Vincennes, 
doch sah ich nur so schöne Rosen 
in Göttingen, in Göttingen.

Das Morgengrau ist nicht das gleiche 
wie bei Verlaine, das silbern-bleiche, 
doch traurig stimmt es auch Franzosen 
in Göttingen, in Göttingen.

Kommt es mit Worten nicht mehr weiter, 
dann weiß es, Lächeln ist gescheiter: 
Es kann bei uns noch mehr erreichen, 
das blonde Kind in Göttingen ...

Was ich nun sage, das klingt freilich 
für manche Leute unverzeihlich: 
Die Kinder sind genau die gleichen 
in Paris, wie in Göttingen.

Laßt diese Zeit nie wiederkehren 
und nie mehr Haß die Weit zerstören: 
Es wohnen Menschen, die ich liebe, 
in Göttingen, in Göttingen.

Doch sollten wieder Waffen sprechen, 
es würde mir das Herz zerbrechen! 
Wer weiß, was dann noch übrig bliebe 
von Göttingen, von Göttingen ...

 
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