et si nous y regardions de plus près?
des logements il y en a.
Le tableau ci dessous concerne Paris mais les autres grandes villes sont logées pour leur plus grand nombre à la même enseigne.
A Paris (intra muro) en 2009 (et les chiffres n'ont pu évoluer qu'à la marge) il y avait plus de 100 000 (cent mille!) logement vides dont plus de 80% était de ces réserves capitalistiques des investisseurs institutionels, placements bancaires ou assuranciels. Le 15e, le 16e et le 17e en concentrant plus du tiers.
Si la Mairie de Paris peut faire voter un voeux portant réquisition (ce qui ne semble pas être dans ses objectifs malgré l'urgence), la réquisition est légalement de la responsabilité du préfet au nom de l'état.
Ce qui veut dire très concrètement que si Valls décidait la réquisition, outre la purge du fichiers des mal logés à la réponse à l'urgence de donner un toit au plus grand nombre de SDF (dont des jeunes travailleurs pourtant en CDI), il serait loisible d'accueillir des milliers de réfugiés et cela sans même poser la questions des départements autre que Paris pour ce qui concerne la région Ile de France.
Dans un article de février 2015, Le Monde avançait qu'en dix ans, au plan national, le nombre de logements vides est passé, au plan national, de 1,9 million en 2004 à 2,64 millions en 2014.
Toujours au plan national, le nombre de mal logé (SDF compris) est estimé à environ 700 000 par la Fondation Abbé Pierre selon son décompte teln que voila :
Personnes privées de domicile personnel -
Dont personnes sans domicile : 141 500 -
dont personnes en résidences sociales ex nihilo (hors FTM et FJT) : 18 478
dont résidences principales en chambres d’hôtels : 38 000 -
dont habitations de fortune : cabane, construction provisoire, personnes vivant à l’année en camping ou en mobil-home... : 85 000 -
dont personnes en hébergement « contraint » chez des tiers : 411 000
TOTAL 693 978
Ce qui revient à dire que, concernant l'urgence d'accueillir comme la signature de la France l'engageant par les traités internationaux, pour n'en rester qu'aux objectif ridiculement bas du pouvoir, nous disposerions de 2 640 000 -700 000 (réquisitionables pour ces exclus du droit au logement) = 1 940 000 possibilités de relogement décent.
Personne ne met la barre à ce niveau mais tyant le niveau du possible que les ambitions ridicule, démontrent la non volonté politique du pouvoir de tenir sa place.
C'est une question éminament politique. au moment où l'état se désengage du financement du logement social, il sait disposer des outils pour répondre aux exigences humanitaire mais il sait aussi que cela exige qu'il assume ses responsabilités. La loi stipule que pour chaque réquisition l'état indemnise le propriétaire. Dans le moments où il mobilise les finances publiques pour servir le capital il n'a aucune volonté d'assumer ses obligations humanitaires.
Les crédits publics injectés via les "CICE &C° " interdisent toutes marges de manoeuvre et comme les occupants dès installés ont des droits normaux (et devoir) de locataires le pouvoir préfère se défausser sur les collectivités territoriales qui ne peuvent exercer le droit de réquisition. Pour se dédouaner, il se retranche derrière des difficultés administratives qui n'ont jamais existé et des obstacles qui ne sont réels que dans les coursives et passerelles du pouvoir.