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Le crash social et industriel (suite) ; ou quand la concorde médiatique entretient des mirages politiques

Pour savoir où nous allons,

ne pas oublier d'où nous venons.

Mieux vaut éclairer la piste. 

Le crash social et industriel (suite) ; ou quand la concorde médiatique entretient des mirages politiques

Alors que le gouvernement se mouille au côté du ci devant Juniac en annonçant l'arrivée d'un conseiller de Valls comme DRH à Air France pour appliquer le pan "B" des actionnaires, c'est le déferlement médiatique contre les personnels d'Air France, la curée pour organiser la chasse aux syndicalistes

Parcequ'ils ont refusé le plan "A" du baron esclavagiste issue du cabinet Sarkozy et confirmé par Hollande, parce qu'ils l'ont fermement fait savoir, les salariés d'Air France sont présentés comme des délinquant violent comme si les milliers d'emplois supprimés (comme si autant d'assassinats sociaux pouvaient se mesurer à l'aune d'un coupon de soie façonnée servant de chemise aux porteurs de dossiers).

Il y a des verrous (et ceux qui le maintienne ainsi) qui devront un jour  suivre le même chemin que le DRH ejecté.

Mais là où Canaille le Rouge souhaite attirer l'attention c'est, hors presse et média déférents, sur le nombre de commentateurs (dont certains se parfument d'une distante sympathie pour les acteurs de la journée d'hier) qui ne font pas l'effort revenir sur le point de départ de cette situation.

Quiconque a été élus du personnel et singulièrement dans les CHS puis CHS-CT le sait , ne pas revenir sur les causes d'un évènement ne permet pas de bien construire les solutions entretient les condition de la continuité des causes, alimentent la rechute, et sait combien cette mise à plat est décisive. 

Rafraichissons les mémoires :

Si Air-France -compagnie aérienne nationale- sous mission de service public avec ses personnels à Statut et  un cahier des charges validés par la tutelle légale parlementaire dans les mêmes termes que sont organisme de direction, mis en oeuvre par un conseil d'administration où les salaries n'étaient pas roue de secours et variables financières d'ajustement de la profitabilité était restée telle que, la situation d'hier aurait-elle pu exister ? 

En l'occurence non.

Ce qui a créé la situation d'hier, c'est le changement de statut et là silence radio.

En juillet 2002, dès l'annonce par Francis Mer de la privatisation totale la direction d'AF, réjouie se fend d'un communiqué qui salue :

une décision qui « constitue une évolution normale et une suite logique de l'ouverture du capitale réalisée en 1999 », et lui « permettra d'aborder dans les meilleures conditions l'intensification de la compétition internationale ». 
 

 

Derrière le vocable "ouverture du capital " s'inscrit la notion de respiration des services publics telle que portée par Rocard en 85. 

Concernant Air France, cette ouverture du capital ? Qui a coordonné l'opération ?

Une respiration qui dès l'entrée dans le 21eme siècle a eu pour conséquence de rendre asmathiques les fleurons industriels de notre pays en matière de transport (RATP, SNCF Air France SNCM etc.) tant l'air frais a été détourné pour ventiler les branchies des requins du capital.

Or il se trouve que le pneumologue de cette équipe médicale n'est autre que le ministre choisi par la direction du P"c"F pour participer à un gouvernement à propos duquel les historiens et économistes s'accordent pour dire qu' en surface comme en profondeur il aura été avec celui de Balladur celui qui aura le plus offert au capital les outils que le monde nous enviait et que convoitaient les failli d'avant hier qui en avaient pour cela été écarté, outil construit par le travail par financements et contrôles publics, sous égide public, par  des salariés à statut. Cela pour  combiner la performance économique, la réponse aux besoin et l'expression de la souveraineté de notre pays. ëtre celui qui est aux manettes politques pour piloter cette opération n'est pas anecdotique.

Canaille le Rouge, (est-il cruel pour certains qu'il ait des notes, archives et de la mémoire !) a le souvenir d'un stage de militants communiste à Draveil. Environ 120 animateurs de la vie politique du PCF parmis les cheminots. Il se trouve que La canaille codirigeait ce stage avec celui qui n'était pas encore en passe de devenir ministre (c'était autour du début des années 90). Ce dernier expliquait à des stagiaires attentif que les privatisations étaient dans la logique de la droite au pouvoir et ... "une trahison majeure impardonable" quand c'était "la gauche qui les mettait en oeuvre".

Trahison le mot est aussi fort que juste. Et ce n'est pas La canaille qui alors le disait mais celui qui deux manadatures plus tard, juste avant de livrer Bobigny et Drancy à la droite, sera l'exécuteur des basses manoeuvre d'un gouvernement européenocrate pour complaire aux directives d'avant l'UE et déjà CEE.

Gayssot sera celui qui en accord avec la direction du P"c"F (qui y perd alors son "c" majuscule et y gagne les guillemets qui rendu minuscule l'encadre) après avoir renié sa parole sur France Télécom (ce qui vaudra à R Hue de se faire courser dans les allées de la fête de l'Huma), après avoir par la loi SRU et son volet transport brisé le statut de la RATP en sortant du socle de la régie privatisant toute sont ingénerie et transferé à la région IdF les déficits d'exploitation sans augmenter la part de financement des patrons bénéficiaires réel principal si ce n'est exclusif de la modernisation du réseau, Gayssot donc fait pareil avec les TER et en ne supprimant pas RFF brisant l'unicité de la SNCF, 

 

D'aucuns disent qu'en poste il ne pouvait faire autrement.

Ce n'est pas faux.

C'est même pour cela que Georges Valbon (par ailleurs prédécesseur de Gayssot à  Bobigny) nommé président des Charbonnages de France avait démissionné du poste, en expliquant pourquoi, pour ne pas avoir à endosser la tunique de déshonneur que le ravi de la crèche en question a lui enfilé sans états d'âme.

C'est la différence entre un communiste (il est vrai que Georges Valbon avait fait ses premières armes militantes et communistes comme maquisard FTP alors que Gayssot, Canaille le Rouge peut en témoigner pour y avoir par hasard assisté (lors du débat sous le gouvernement juppé instaurant RFF), était lui plus habile à fourbir les sienne dans le maquis des combines électorales, négociant avec Bartolone (déjà) entre "cantine" et buvette de l'Assemblée nationale, les échanges de légumes et d'épices pour assurer les sièges et envisager les strapontins. 

 

 

Si le hobereau d'aujourd'hui peut (sans contestation politique du pouvoir qui reste actionnaire d'Air France et vole à son secours) faire valoir ses exigences de profitabilité, si Blummollet et premier ministre se fend flanqué d'un Sancho Macron et le porte sacoche de la Grande Arche d'un communiqué de soutien au PDG, c'est bien parce qu'un jour un dirigeant de tout premier plan du P"c"F (secrétaire du comité central, ancien responsable de son secteur entreprise -qui fut secrétaire général d'une UD CGT- ministre dont les actes n'ont jamais été dénoncés par son organisation), soutenu par les trois autres potiches au crépis rouge mais creuses de toute construction révolutionnaire lesquelles siègeaient tous les mercredi matin à l'Elysée,  avec zèle s'y est employé.

Se taire aujourd'hui sur cela serait rejoindre le camp de "la trahison majeure impardonnable".

Ceux qui connaissent depuis longtemps Canaille le Rouge savent que c'est pour ne pas tremper dans leur camp, ne pas être polué par leurs effluves qu'il a le parcours qui se poursuit ici aujourd'hui.  Le P"c"F décidant ne plus vouloir rester communiste, étant de ceux qui désiraient le rester il est de ceux avec des dizaines de milliers ld'autres dont la direction du P"c"F a fait le choix de se séparer.

C'est faire oeuvre de civisme et de construction pour l'avenir que d'allumer ces projecteurs éclairer la piste que tant de monde persiste à vouloir maintenir dans l'ombre.

Vous avez maintenant de quoi asseoir des arguments supplémentaire pour débattre sur la situation à Air France

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R
100 pou 100 avec toi, Canaille ! Robert Lechêne, communiste sans carte.
C
;-)