l'art d'arranger les biographies
l'injustice de classe et sa ministre
Parce que quand même, qui va prendre le temps de rappeler que la partante est tout sauf une Louise Michel, pas même Olympe de Gouge ni une disciple de Simone Weil versus 1936 ou de Simone Veil versus 1975.
Progressiste du sociétal, réactionnaire du social, cela la résume assez bien.
Du soutien au Balladur de 93, puis pour cohabiter avec Tapie en 95, se ballader avec jospin, retour chez ces radis si rouge à l'extérieur pour masquer le blanc creux à l'intérieur; re-Tapie qui à son tour renvoie l'ascenseur en 2002. Depuis 25 ans elle est toujours près de l'assiette au beurre.
Dénoncer les attaques racistes qu'elle a du essuyer n'interdit pas de dire sa réelle personalité qui ne la met aucunement à l'abris de reproche, même sur ce terrain là : En 2007, à propos de la "minorisation du nombre de Guyanais en Guyane", elle déclare : « Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre. ».
"XXX de souche", "identitaire", "propre terre" (souligné par Canaille le Rouge) ça ne vous rappelle rien de nauséabond quand proféré par d'autres ? Faut-il sélectionner dans l'abjection?
Son silence face la répression de classe que non seulement elle n'a pas condamnée ni n'a même pris de distance avec elle mais a activement cautionné et dernièrement instrumentalisée suffit à dire combien elle ne mérite aucune louange, bien au contraire.
Comme le dit de façon posée le syndicat de la magistrature : "sous son ministère, tandis que les réformes progressistes étaient enterrées, les mesures attentatoires aux libertés ont prospéré."
En une phrase tout est dit et ce qui traverse cette page montre la capacité à piloter des dérives opportunistes voire réactionnaires qui dessinent et éclairent ainsi le personnage.