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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Alstom, Macron, Hollande et les autres

Publié le 8 Septembre 2016 par Canaille Lerouge in économie, lutte de classe, industrie, ferroviaire

Regardez donc

qui a dressé le couvert.

Et oui, là aussi, il est du voyage.

Et oui, là aussi, il est du voyage.

Un des derniers actes de la séquence Macron aux manettes à Bercy aura été sa venue à Belfort juste avant les vacances pour donner l’aval du gouvernement (qui aujourd'hui reste silencieux) aux manœuvres d’Alsthom.

le 26 aout 2016 (il y a deux semaine) le gouvernement se fendait d'un communique rageur : 

Mercredi, le gouvernement a démenti des informations du magazine l'Obs selon lesquelles le cabinet d'audit Secafi a annoncé, en juillet dernier aux syndicats d'Alstom que, à la suite du rachat de sa branche énergie par General Electric (GE), le groupe prévoirait de supprimer 10.300 postes dans le monde, dont 2.000 en France, sur les 65.000 emplois concernés.

« Les chiffres sortis ce matin n'ont pas été du tout confirmés par Emmanuel Macron ", a déclaré Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil des ministres, où le sujet a été évoqué par le ministre de l'Economie. « Tous les contrats et tous les marchés sur les grands enjeux (...) sont aujourd'hui confirmés ", a-t-il ajouté." 

  http://www.lesechos.fr/26/08/2015/lesechos.fr/021282267057_le-gouvernement-dement-les-suppressions-de-postes-chez-alstom.htm#WimswL2MBIP5ueeG.99

 

Macron parti, la braderie continue.

Il faut reprendre cette dernière séquence pour voir comment au cœur de la baronnie historique de Moscovici (et Chevènement) le pouvoir et le patronat organise un plan Davignon (nom du commissaire européen qui dans les années 80 a coordonné la liquidation de la sidérurgie française) de l’industrie ferroviaire française et en profite pour mettre en piste une opération de privatisation de l’entretien des matériels de la SNCF. Une opérations liées à l’ouverture non seulement des trafics mais des activités de maintenance via " l’obligation " de passer par des appels d’offres concurrentiels dans lesquelles les régions vont s’engouffrer, le gouvernement s’abritant derrière les « obligations de l’UE » qu’il a mis en musique la main dans la main avec Moscovici.

Pour preuve de cette menace sur les ateliers de ola SNCF qui doit aider à construire des convergences de luttes, cette déclaration de la direction d’Alsthom, se voulant rassurante pour calmer la colère des Belfortains : « il n’y aura aucun départ contraint et l’activité du site de Belfort sera recentrée sur la maintenance et la réparation ».

Sauf qu’historiquement, Reichsoffen, ce n’est pas le TGV mais bien les rames de types intercités. La presse en janvier 2016 annonçait les périls : « L’usine de Reichshoffen travaille actuellement - et exclusivement - à l'assemblage des 250 trains Regiolis/Intercités commandés par les régions françaises, Le dernier doit être livré mi-2018 ».

Regardez la table du bateleur Vidalies et sous quel godet il a mis la petite bille de leur bonneteau à tromper le gogo pour permettre à la direction d’Alsthom de masquer l’opération de casse que Macron a tenté de vendre aux salariés d’Alsthom au mois de mai 2016.(.http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/bas-rhin/reichshoffen-alstom-quitte-ou-double-931825.html)

Revenons un peu en arrière : la vente à Général Electique (avec la bénédiction de l'UE -Moscovici- et les sacrement de Bercy  -Sapin Macron, Valls en suisse ouvrant la procession - de la partie "énergie" annoncée pour 11 milliards (en fait il semblerait que ce soit 8.5) d’Alsthom, dépeçage d'un pilier industriel du pays, montre comment la loi du capital permet qu’une direction se prostitue pour cette somme à Général Electrique et permette une évasion technologique majeure pour garantir les dividendes des actionanires contre l'emplois de ceux sur de dos de qui ils se sont gaver durant des années.

Coté ferroviaire la stratégie par d’autres chemins revient au même : une réorganisation qui va exploser le cœur historique de l'industrie ferroviaire française et affaiblir voir organiser l’asphyxie d’une chaine industrielle construit sur des marchés publics, leur financement par l’argent des usagers et les soutiens fiscaux des contribuables (la SNCF ayant dûe sur ordre de l’état s’endetter sur les marchés financiers pour acheter ce qu’elle avait inventé ), subventions, aides régionales, financement sur fonds publics de ses infrsatructures de desserte, les divers aides et crédit d'impots et taxes sans parler du maintenant célèbre CICE  dont voici ce que nous apprend la toile : 

 

 

Alstom, Macron, Hollande et les autres

A ce pillage organisé s'ajoute le transfert par injections des paramètres techniques et technologiques (bureau d’étude, expérience et savoir faire compétence acquise et développée par une main d’œuvre de haute technicité ) qu’ Alsthom va éliminer en délocalisant du côté du Kazakstan l’historique filière française du ferroviaire et après avoir pillé les bureaux d’étude de la SNCF va gonfler ses profits par la surexploitations d’une main d’œuvre à bon marché.

La pompe a été amorcée il y a quelques temps : Après la visite du locataire de l’Elysée fin 2014, « François Hollande s’est rendu au Kazakhstan essentiellement pour des motifs économiques afin de mettre en avant les intérêts des entreprises françaises auprès des autorités kazakhstanaises pour des projets d’infrastructures notamment. » (IRIS http://www.iris-france.org/51329-kazakhstan-quels-enjeux-autour-de-la-visite-de-francois-hollande/

La presse notant « la volumineuse délégation d'entreprises, petites et grandes, qui accompagnait Hollande. Au nombre d'une cinquantaine, comptent tirer leur épingle du jeu dans des secteurs aussi divers que la gestion des eaux et des déchets, les transports urbains, l'aéronautique, le spatial ou la construction mais aussi l'agroalimentaire, les énergies renouvelables, la santé et le tourisme ».

La liste de ces entreprises est à l'aune de ces ambitions: EDF, GDF Suez, Veolia, Suez environnement, Airbus, Peugeot, Sanofi, SNCF, Eiffage, Vinci, Areva, Total...

A ce demander si Pepy n’a pas encore une fois jouer les VRP pour Alsthom au détriment de la SNCF et des emplois de la filière majeure de l’industrie française tant les coïncidences (marché américain, commande TGV nouvelle génération) quand Alsthom annonce les fermeture de site ne peuvent pas ne pas avoir été points de discussion entre Alsthom ses « clients » publics, l’état.

Lors de la visite de Hollande au kazakstan lligne de com était simple : « Pas de contrat du siècle en vue cependant, « On ne se déplace pas pour signer des contrats »même si certains pourraient être conclus en marge de cette visite, explique l'entourage de l’Elysée.

Il est curieux de voir comment tout s’est combiné autour de la fin janvier début février 2016 : c’est Alsthom qui dit dans sa presse interne : « Alstom devient le principal actionnaire d'EKZ avec une participation de 50 %, tandis que KTZ et TMH détiennent chacune 25 % de la coentreprise. Alstom, qui possédait un siège au conseil d'administration d'EKZ, en détiendra deux désormais.

Alstom et EKZ ont également signé un accord pour la production dans l’usine EKZ des transformateurs embarqués pour les locomotives électriques et deviendra l'un des principaux fabricants de ce type de pièces pour Alstom ».http://www.alstom.com/fr/press-centre-francais/2016/2/alstom-detient-desormais-50-dekz-au-kazakhstan/

La machine à éclater la filière française se met en route.

Maintenant avec la Loi El Khomry qui vise à brider toute contestation des choix patronaux par les salariés, la direction du groupe avance à découvert.

Seule des esprits chagrins auront noté que c’est le jour où Alsthom annonce son plan que le chien de garde de la CFDT presse le gouvernement de sortir les décrets d’application de la loi de casse du droit du travail. Comme cela si les luttes de la rentrée d’une combiné aux pression du BIT et du droit international du travail  d'autre part prenant en tenaille la politique du pouvoir et retoquaient la loi, la fenêtre ouverte par la CFDT permettrait à la branche ferroviaire de l’industrie française de poursuivre sans trop de crainte son opération de casse.

Il n'y a pas à dire, toutes les raisons se cumulent  de faire du 15 septembre (et de la suite) un rendez-vous décisif de la rentrée.

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