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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

CFDT- SNCF Vous avez le droit de savoir

Publié le 3 Janvier 2017 par Canaille Lerouge in lutte de classe, CGT, CFDT, Cheminots et luttes - l'avis duraille, syndicat, SNCF, syndicalisme, histoire sociale

 

Réponse de la fédération CGT

des cheminots 

à une curieuse missive

du S.G. de l'appendice "social"

du Pépyland

 

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La fédération CGT des cheminots a reçu le 28 décembre le mail suivant signé du SG de la fédération CFDT des cheminots.

 

« Bonjour
Compte tenu de la dénonciation de l’accord sur le dialogue social par la CGT et Sud,
par mesure conservatoire la CFDT ne s’associera plus à aucune initiative commune avec l’une ou l’autre des deux OS concernées jusqu’à nouvel avis.

Pour la CFDT

Didier AUBERT »

Réponse publique de la fédération CGT des Cheminots. Il est bon que dans d'autres branches, d'autres espaces de luttes et de revendications soit connu la nature de tels débats et les positionnements de chacun.

LETTRE OUVERTE

Lettre ouverte à Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT Cheminots, en réponse à son courriel du mercredi 28 décembre 2016, suite à l’exercice par la CGT de son droit d’opposition concernant l’accord dit de « modernisation du dialogue social ».

 | Fédération

Cher collègue,
C’est avec stupeur et incompréhension que nous découvrons la teneur et le caractère absolu de ton courriel du 28 décembre 2016 :

« Bonjour
Compte tenu de la dénonciation de l’accord sur le dialogue social par la CGT et Sud,
par mesure conservatoire la CFDT ne s’associera plus à aucune initiative commune avec l’une ou l’autre des deux OS concernées jusqu’à nouvel avis.

Pour la CFDT

Didier AUBERT »

 

Notre position sur l’accord dit de « modernisation du dialogue social » que tu as en ta possession ne souffre d’aucune ambiguïté puisqu’elle est largement argumentée à l’encontre de ce texte patronal. La Direction n’a jamais voulu entendre les propositions des organisations syndicales, y compris celles de la CFDT sur certains sujets comme, dernièrement, le forfait jours.

Il nous est déjà arrivé à de nombreuses reprises de ne pas partager les mêmes positions sur un accord d’entreprise.t s’il est vrai que cette fois-ci la Direction y a mêlé un chantage au temps syndical (AY), cela n’efface pas l’analyse de la CGT sur le contenu du texte. Nous ne voulons pas croire que la perte potentielle des moyens syndicaux motive ton acrimonie.

Ta négation de toute possibilité d’ouvrir des initiatives communes nous laisse pantois et interrogatifs sur la démarche. Elle remet en cause la démocratie syndicale et la liberté de chacun à pouvoir s’exprimer. N’y aurait-il plus qu’une pensée unique consistant à avaliser les projets de la Direction dans un accompagnement de la casse organisée de notre entreprise ?

Avons-nous eu la même position quand la CFDT, en plein conflit, avec des cheminotes et des cheminots en grève, a été négocier en catimini, un week-end, dans les bureaux de la Direction et dans ceux du ministère ?

Avons-nous eu la même attitude quand, en 2014, la CFDT a lâché la plateforme unitaire pour signer un pacte avec le secrétaire d’État aux Transports ? Ce pacte est pourtant à mille lieues de notre base revendicative commune !

Est-ce que les cheminots méritent d’être dépendants de l’état d’âme de militants, quels qu’ils soient, quant à leur emploi, leur salaire, leurs conditions de vie et de travail ?

En tant que premiers dirigeants, ne devons-nous pas dépasser ce qui nous oppose pour tenter de gagner la satisfaction des légitimes aspirations des cheminots du Groupe public ferroviaire (GPF) et des Entreprises ferroviaires (EF) privées, comme celle des salariés des CE, du CCGPF et de la restauration ferroviaire ?

Pour la fédération des cheminots CGT, nos divergences ne doivent en aucun cas entacher nos responsabilités réciproques à défendre le service public, les métiers et les droits sociaux des salariés qui nous ont confié ce mandat. Pour la CGT, le rassemblement des salariés est un objectif permanent.

Comptant sur ton sens des responsabilités et pointant ceux qui sont les vrais destructeurs de notre entreprise publique, nous souhaitons rapidement remettre en route des perspectives revendicatives dans une unité la plus large possible, pour faire gagner tous les cheminots et les salariés de notre périmètre d’intervention sur leurs revendications.

Reçois, cher collègue, nos salutations syndicales,

Le Secrétariat fédéral

 
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L'avis de Canaille le Rouge :

S'il fallait une fois encore le démontrer, l'union est un combat.

Pas un combat de sigle mais comme le rappelle le contenu de cette lettre mise au point un combat qui se déroule autour des contenus revendicatifs, comment rassembler pour les faire triompher.

La nature réformiste de la CFDT en particulier en ferait un combat difficile voir perdu d'avance s'il ne se faisait que de direction d'organisation à direction d'organisation. Qu'il soit sur la place public permet aux cheminots d'avoir en main les éléments et d'en tirer les conclusions.

Rappelons que c'est cette pratique de débats publics qui, à l'issue du conflit de 95, conduira une partie de la CFDT comme dans l'UNSA, dont une majorité de leur direction fédérale respective, à quitter leur organisation d'origine et venir à la CGT.

Si l'ectoplasme de Chérèque sert de boussole aux chiens de Berger, parions qu'ainsi informés les cheminots et plus largement les salariés sauront en tirer enseignement.

En période de vote dans les TPE, n'est pas un argument de plus dans la musette pour le vote CGT ? 

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