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SNCF : chasse à courre et équarrissage de la ressource

Le grand veneur est à St Denis

les propriétaires de la meute

sont en campagne

SNCF : chasse à courre et équarrissage de la ressource

En un quart de siècle, les cheminots sont passés du statut de Personnels à Statut à celui de ressource humaine à articuler sur des ressources technologiques, les deux étant à minimiser le plus possible pour "maximaliser les recettes" et "dégager des marges".

Cela afin de permettre d'aller investir sous d'autres cieux ou verser une rente indûment nommée dividende au mandataire en notre nom nommé Etat, faussement appelé actionnaire.

Les cadres et agents de maîtrise sont incités (avec une volonté de contrainte affirmée) à quitter leur compétence technique et d'organisation pour se glisser dans l'uniforme managérial et son arsenal répressif.

Cela ne se fait pas dans la douceur. Ceux qui s'y refusent, qui opposent des résistances à ces pratiques contraire à la culture de service public passent immédiatement du statut de chasseur à celui de gibier. Les chefs de meutes de certains secteurs des DRH , régulés depuis le pavillon de chasse de St Denis, tenant à jour les plans de chasse.

Pepy, grand veneur de cette chasse à courre, comme en Sologne aligne les corps des victimes, chasses où les chiens sont remplacé par des pousseurs à gilet rayés acculant vers la sortie éventuellement le suicide, en ciblant si possible ceux qui tiennent tête au veneur, ses piqueurs et ses chiens : les syndicalistes.

En une semaine Pepy pourra se réjouir d'en avoir deux de plus à son tableau de Chasse, ses recrues venues de terres d'expertise en la matière bien établies et pour cela stigmatisés se déchaînent.

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Comme le dit très justement la fédération CGT des cheminots : 

Certains managers, confrontés eux-mêmes à la pression des objectifs, à la faiblesse grandissante de leurs marges de manoeuvre et à cette hostilité des cheminots provoquée par la politique d’entreprise, savent prendre du recul et tentent d’apaiser les tensions.

D’autres, au contraire, rentrent dans une véritable croisade personnelle d’acharnement contre les cheminots les plus revendicatifs.

Ils sont d’autant plus décomplexés que la Direction stigmatise les oppositions à sa stratégie et développe une véritable violence dans sa politique sociale.

Par exemple, des cheminots se voient informés par courrier que leur poste est supprimé et qu’ils doivent se trouver eux-mêmes un emploi avant la date fatidique, avec parfois la menace de changer de région. Des centaines d’entre eux sont cantonnés dans les EME sans perspective réelle.

Par ailleurs, le recours à la révocation est devenu habituel. Cette sanction ultime, qui ne devrait intervenir que dans des cas extrêmes, est désormais utilisée comme une méthode de régulation des problèmes, sans même tenir compte de la situation sanitaire et sociale des cheminots qui en sont victimes.

La Direction SNCF veut imposer la résignation des cheminots en prévision de nouvelles attaques historiques. Ainsi, sous couvert de l’UTP, elle s’est récemment lancé dans un militantisme vigoureux en faveur de l’ouverture à la concurrence des TER, la restriction du droit de grève et du droit de retrait, et 68 autres propositions qu’elle a adressées aux candidats à l’élection présidentielle.

dignite-respect-combativite/

Les Pepys boys ne sont pas invincibles. des reculs leurs sont imposés.

On peut résister à Arturo Pepy.

Pour cela, hors de la SNCF, les usagers doivent savoir comment en déstabilisant le corps social de la profession la direction pour obéir aux ordre du gouvernement lui même mettant en musique les privatisations voulues par tous les tenants de l'UE, met en cause la sécurité ferroviaire. Oui il faut le dire ainsi : organiser la circulation ferroviaire sous la contrainte et la menace est le premier facteur d'insécurité.

Le jour où le geste irréversible d'un(e) cheminot(e) poussé(e) à bout fera des morts il faudra se rappeler où sont les criminels, qui les couvrent et pourquoi.

Le management à la f-haine, façon Hayange, Fréjus ou Béziers est conduit politiquement parmi les élus qu'on retrouve chez Fillon, Macron ou Hamon.

Dommage que dans le projet concocté par Mélenchon la question des services publics, leur maîtrise publique, la réappropriation des outils publics privatisés par tous les gouvernements et tous leurs ministres depuis 1987 ne soit pas clairement affichés.

C'est un des nombreux points qui empêchent Canaille le Rouge d'afficher un soutien. Ces silences ne permettant pas de combattre efficacement la bande des droites au pouvoir ou voulant y accéder.

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