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taïaut taïaut, Retaillau ... la tirelire répondit l'écho

Toutes ces cuillères

bien ventrues

dans la marmite à confiture

 © Reuters

" Alors que le Sénat déverse plusieurs millions d'euros par an dans les caisses du groupe UMP pour financer ses travaux parlementaires, une partie de cet argent public a fuité sur les comptes personnels de sénateurs UMP grâce à d'ingénieux canaux de dérivation que la justice est en train de mettre au jour, et sur lesquels Mediapart a enquêté. " (Médiapart sept 2014)

Deux ans et demi plus tard, tant la justice va son train de sénateur, nous en sommes là : 

L'enquête, ouverte depuis 2012 sur la comptabilité du groupe UMP au Sénat, se poursuit. Le Journal du dimanche révèle, dimanche 12 mars, que le juge René Cros, en charge de l'enquête, devrait bientôt convoquer "une série de nouveaux sénateurs", d'après des sources citées par le journal. Que leur reproche la justice ? Qui serait potentiellement concerné ? Franceinfo fait le point en répondant à trois questions sur cette affaire.

Sur quoi porte cette affaire ?

Les révélations du Journal du dimanche sont liées à une enquête, ouverte en 2012, sur les pratiques du groupe UMP, renommé depuis Les Républicains, du Sénat. Elle concerne tout particulièrement des mouvements de fonds suspects entre le groupe UMP et l'association Union des Républicains au Sénat (URS), à destination parfois de certains élus. Dans ce dossier, six personnes sont déjà mises en examen pour "détournement de fonds publics" et "recel", dont des sénateurs comme Jean-Claude Carle, ex-trésorier du groupe UMP sénatorial, et Henri de Raincourt, ex-président du groupe et ancien ministre. 

Illustrant ces pratiques, Le JDD vient ajouter le témoignage de François Thual, ancien collaborateur de Gérard Larcher, actuel président du Sénat. Interrogé par le juge, vendredi 10 mars, il a affirmé avoir dégagé des fonds, en espèces, en 2011 "à la demande de Gérard Larcher et d'André Dulait", qui était à l'époque trésorier de l'URS, explique le JDD, citant le procès verbal d'audition. Le but de la manœuvre ? "Aider certains sénateurs dans le but de faire reconduire la majorité sénatoriale". Le journal liste des sénateurs comme André Dulait, Jean-Pierre Cantegrit ou Hervé Marseille. Gérard Larcher assure au JDD "tout ignorer" de cette demande.

Quelles sont les dernières révélations du "JDD" ?

Le Journal du dimanche ajoute à ces présumés détournements de fonds publics des accusations de "système d'emplois fictifs" au sein du groupe. Sur leur enveloppe réservée à payer leurs propres assistants, des sénateurs auraient, en fait, rémunéré des personnes qui travaillaient pour le groupe. "Puis, l'UMP reversait en sous-main à ces sénateurs une partie des salaires de leurs collaborateurs détachés", ajoute Le JDD. 

Qui est visé par ces révélations ?

Le JDD parle d'une "dizaine de sénateurs" du groupe UMP au Sénat concernés par ces mouvements de fonds. Il cite notamment Isabelle Debré, sénatrice des Hauts-de-Seine ou Hubert Falco, sénateur du Var. Aucun des deux n'a souhaité réagir aux révélations du journal. Médiapart et le JDD avaient déjà cité, en janvier, les 21 000 euros qu'aurait reçus François Fillon via ce système. Le nom de son coordinateur de campagne, Bruno Retailleau, est également cité par Le JDD. En tant que sénateur de Vendée, ce dernier aurait reversé 3 029 euros par mois pendant l'année 2012 à son groupe.  (France Info)

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