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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Les flibustiers du droit international

Publié le 30 Juillet 2018 par Canaille Lerouge

Tragi-comédie en trois actes

où la France (du moins son gouvernement) 

n'en sortent pas grandis

Les flibustiers du droit international

Acte 1 : 

Paris 17 juin 2018 :

Depuis 11 ans Israël inflige un blocus illégal et inhumain à la Bande de Gaza. S’y sont ajoutées quatre attaques militaires massives et la violence quotidienne de l’occupation, comme lors des Marches du Retour depuis le 30 mars 2018, violemment réprimées par l’armée d’occupation israélienne (plus de 130 morts et 13 000 blessés). Devant l’impunité dont jouit Israël, des militant.e.s de la solidarité veulent apporter aide et solidarité aux Palestiniens de Gaza, en tentant de briser le blocus par la mer.

La flottille était à Paris ce 17 juin 2018, en route vers la Méditerranée. Deux petits voiliers suédois remontaient la Seine quand ils ont été vigoureusement interceptés par la police fluviale.

D’abord longuement retardés par un contrôle plus que pointilleux à l’écluse de Suresnes, ils ont pu repartir vers les quais de Seine encadrés par les cerbères de la Préfecture, plutôt contents d’eux.

Harcelés pendant des heures par deux ou trois vedettes de la brigade fluviale, ils ont maintenu le cap vers les quais sous l’Institut du Monde Arabe où les attendaient M. Jack Lang, son président, Madame Leila Chahid, Madame Christiane Hessel et des élu.e.s ainsi que l’ambassadeur de Palestine et quelque 300 citoyen.ne.s de Paris. Le rassemblement était dûment autorisé.

Quand les bateaux ont voulu s’arrêter au bord du quai - largement occupé par de nombreux bateaux de la fluviale - les vedettes et zodiacs les en ont vigoureusement empêchés, les collant à la coque et les poussant loin du quai puis les contraignant à s’éloigner vers l’amont, suivis tout le long du quai Saint Bernard par une douzaine de fourgons de police.

Des rangées de policiers contenaient dans le même temps les manifestants pacifiquement rassemblés afin de leur interdire l’accès au quai.

Les flibustiers du droit international

Acte 2 :

La marine israélienne a participé – fin juin – à un exercice conjoint avec la Marine nationale au large de Toulon : une première depuis 55 ans !

Vu la sérieuse dégradation de l’image d’Israël dans l’opinion française – accentuée par les répressions meurtrières récurrentes à Gaza et l’adoption d’une loi d’apartheid privilégiant les citoyens juifs -, les autorités françaises sont restées très discrètes tandis que la marine israélienne a multiplié les communiqués et déclarations indiquant notamment qu’il s’agissait d’améliorer la « coordination » en Méditerranée…

Acte 3 :

Le bateau "Awda" de la flottille de la liberté pour Gaza a été piraté par l'armée et la marine israéliennes et est en route vers un port israélien.
Awda n'arrivera pas à Ashdod avant la tombée de la nuit car les autorités israéliennes ne souhaitent pas que leur "exploit" soit filmé et diffusé.
Nous le pressentions mais nous espérions un sursaut de la communauté internationale.
Pour être honnêtes, nous n'attendions pas grand chose du gouvernement français surtout après sa piètre performance lorsque des bateaux de la flottille avaient été empêchés d'accoster sur les bords de la Seine.
C'était scandaleux et incompréhensible mais aussi d'une lâcheté sans précédent. Lacheté confirmée par les exercices en commun des marines israélienne et française à Toulon il y a quelques jours.
Les autorités françaises n'ont toujours pas répondu à nos questions sur son attitude. Attitude honteuse et incompréhensive.
Mais chapeau aux 22 occupants de "Al-Awda", dont deux Français, qui ont fait parler de Gaza, ont mobilisé des gens sur leurs passages pour rappeler les crimes israéliens et, surtout,ont donné de l'espoir à la population de Gaza qui sait encore plus maintenant qu'elle n'est pas seule dans sa lutte contre la barbarie.

 

Conclusion  :

La macroncratie préfère manœuvrer avec les tricards de l'ONU que de faire respecter le droit international.

Ce n'était même plus à démontrer.

 

PS : Vous rendez vous compte que Macron va réussir à nous faire regretter Chirac et rejoint voire dépasse Sarkozy dans le club des responsables de la dégradation de l'image de notre pays ? 

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