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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

L'héritier

Publié le 9 Janvier 2019 par Canaille Lerouge in histoire, Commune, peuple, tueurs

ou Ferry (suite)

 

Tiré du site le vent se lève(cliquer ici), judicieusement rappelé par Acrimed (cliquer là) un florilège des chiens de garde de l'époque, pôinté par Vincent Ortiz, quand les Ferry d'alors appelaient à tirer sur le peuple :

Il revient à George Sand de faire sonner le diapason qui accordera ce concerto pour un massacre :

 « mon mobilier est sauvé ! », écrit-elle lorsque la répression commence ; « les exécutions vont bon train, c’est justice et nécessité ». 

Le Duc de Broglie posait le problème dans les mêmes terme que Ferry (Jules) à propos des peuples à coloniser et des races supérieures ayant pour cela mission. Il voit dans la Commune « le refus de la plèbe d’admettre l’ascendant des classes supérieures » 

"Dès le commencement du soulèvement, les élites conservatrices appellent le gouvernement d’Adolphe Thiers à châtier durement les Communards. Louis Veuillot, dans le quotidien monarchiste l’Univers, s’en prend à la mollesse supposée d’Adolphe Thiers : « le gouvernement de Paris est pitoyable, il laisse la ville sans défense. Ô, Dieu de nos pères, suscitez-nous un homme ! ». La Comtesse de Ségur écrit : « M. Thiers ne veut rien faire qui contrarie les rouges (…) Saint Thiers a pour ces abominables scélérats des tendresses paternelles ». Le camp monarchiste s’impatiente. Il n’est pas le seul. La presse républicaine « modérée » (par opposition aux républicains « jacobins », favorables à la Commune) rejoint peu à peu le concert des appels à la répression. Dès le 19 mars, un article du quotidien « d’union républicaine » l’Electeur librecondamne le soulèvement de la Commune : « tout homme de coeur se lèvera pour mettre un terme à de semblables forfaits ». On peut lire dans le Drapeau tricolore, quotidien républicain modéré : « dût-on noyer cette insurrection dans le sang, dût-on l’ensevelir sous les ruines de la ville en feu, il n’y a pas de compromis possible »."
 

Le massacre commence, au grand soulagement de ceux qui l’avaient réclamé pendant des semaines. « Quel honneur ! Notre armée a vengé ses désastres par une victoire inestimable », écrit un rédacteur du Journal des Débats, républicain modéré. « Le règne des scélérats est fini », peut-on lire dans l’Opinion publique, républicain modéré et anticlérical. « Aux armes ! Bruit sinistre qui me remplit de joie et sonne pour Paris l’agonie de l’odieuse tyrannie », avoue Edmond de Goncourt. Certains y voient l’occasion d’en finir avec le péril rouge. « Il faut faire la chasse aux Communeux ! », proclame un journaliste du quotidien libéral Bien public.

Et déja, encore et toujours le Figaro :

« Il reste à M. Thiers une tâche importante : celle de purger Paris. Jamais occasion pareille ne se présentera (…) Allons, honnêtes gens, un coup de main pour en finir avec la vermine démocratique et sociale, nous devons traquer comme des bêtes fauves ceux qui se cachent ».

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