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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

La question de l'autodétermination des peuples colonisés

Publié le 27 Novembre 2021 par Canaille Lerouge in Du côté des luttes, Histoire, L'Utopie - çà se construit., Mémoire et Histoire, Paix et droits des peuples, Pour réfléchir ensemble, internationalisme, politique, société, solidarité

Nouvelle Calédonie,

Antilles, Réunion , Mayotte etc.

La question tabou arrive sur la table.

La question de l'autodétermination des peuples colonisés

Quand un territoire conquis par la force et annexé, maintenue par un système que l'ONU depuis 70 ans défini comme colonial, est incorporé dans les institutions où le pouvoir en métropole entretient la réalité ségregative, coloniale, où une hierarchie raciste étaye l'exploitation de classe entretenant les héritiers des planteurs esclavagistes, arrive le moment où cette réalité devenue insupportable par la grande masse des populations explose à la face des champions de la colonisation.

Nous y sommes. La question depuis ce jour est sur la table.

Dans les Antilles c'est la colère alors que le pouvoir -OTAN oblige- manoeuvre depuis des années pour réussir à préserver ses porte-avions impérialistes dans l'océan Indien, le pacifique la mer des Antilles.

C'est une question qui est ancrée dans le coeur de Canaille le Rouge tant son parcours a été profondément marqué par la rencontre avec un de ces subversifs réprimés pour cela et pour lequel au dela de sa mort il garde une immense affection : son prof de philo des années 70, Laurent Farrugia qui en même temps que la décvouverte des vertus du Rhum lui a donné à voir l'exigence réprimée par tout les moyens d'un peuple à l'histoire aussi riche que tourmenté parce que cherchant à conquérir la maitrise de son destin.

Petit retour instructif sur le passé, ou comment les réseaux Foccard ont recyclé un préfet de Pétain qui organise massacres et répressions, les théorise en conseillant dès les années 55 de faire pareil en Algérie:

 

Laurent, un militant communiste sera durant sa présence à Paris avant sa victoire juridique contre le pouvoir gaullo-pompidolien le remettant dans ses droits le secrétaire de la cellule du PCF du lycée où celui qui signe ici s'évertuait à rater ses études.

Il sera muté d'office en "métropole" pour avoir été un des principaux dénonciateurs des auteurs du massacre des lycéens du lycée Bainbridge en 1967, tuerie coloniale dont le gouvernement, son préfet sont responsables. Officièlement 8 morts. Crimes commis après l'assassinat d'un "pov'negre" par un riche planteur lui lachant ses chiens. Ce Béké planteur étant ensuite protégé par la justice et la police coloniale.

Ce moment conduira Laurent et ses engements-reflexion à écrire deux ouvrages: "Le fait national Guadeloupéen" et "Autonomie pour la Guadeloupe".

Ils marquent le cheminement et l'état d'esprit des communistes guadeloupéens dans cette période. Avancées, interrogations, voire peut-être limites (c'est à eux de dire) dans un moment où le pouvoir des monopoles -dont l'espace dédié aux planteurs et la grande distribution naissante -  tente avec la départementalisation de maintenir la domination coloniale.

Que le pouvoir soit contraint d'évoquer aujourd'hui l'idée impensable et réprimée il y a 50 ans d'une forme d'autonomie montre l'impasse du colonialisme.

Il ne nous appartient pas depuis nos claviers métropolitians de définir ce qui relève du droit des guadeloupéennes et guadeloupéens de décider. Déjà, nous imaginons sans peine les donneurs habituels de leçons vouloir dicter vers les Antilles leurs ukases germanopratins.

Pour Canaille le Rouge une seule boussole : le droit des peuples souverains à disposer d'eux mêmes.Chaque recul le plus important possible voir l'aboutissement total d'une revendication de cette souveraineté contre le pouvoir coloniale est une vistoire à saluer et encourager.

C'est cela l'internationalisme qui participe à construire la pensée communiste. Les atermoiements seront compromissions tout comme les "yakafokons" seront des auxiliaires du pouvoir colonial.

Reste mainteant au plus vite et ici portée l'urgence d'une active et visible solidarité à tous les peuples de ce qui reste de l'empire colonial Français. A ce moment, elle fait défaut.

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