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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Ils n'en ratent pas une

Publié le 15 Février 2009 par canaille le rouge in Coup de gueule

 
des négriers d'hier au békes d'encore aujord'hui, le capital.
 
de la répression française à Madagascar en 1947 par ramadier (90 000 morts) à l'appel à assouplir la grève : la sociale démocratie.

Décidément, le PS a bien du mal à se débarrasser des dépouilles de la SFIO. Mais le veut-il vraiment ?

Vous trouverez en suivant le lien le texte intégral de l'appel des intellectuels antillais inscrits dans le vaste mouvement social et populaire qui soulève les Antilles "françaises". Le manifeste de neuf intellectuels antillais pour "des sociétés post-capitalistes"

Je mets des guillemets à française car pour moi les Antilles sont les Antilles et l'ajout de l'adjectif sonne pour moi comme Afrique équatoriale, Algérie et autres souvenirs coloniaux, rajouter français donne comme militaire à musique. Mais là encore, aux peuples concernés de faire leur choix et de décider librement de leur avenir.

Par contre, là où le métropolitain que je suis a pertinence à intervenir, c'est sur la dénonciation de la politique du gouvernement qui, à l'évidence depuis hier, cherche à grand renfort de provocations policières à légitimer un cycle de répression.

Blancs ou métissés, même noirs (même si dans les deux dernier cas c'est beaucoup plus rare) , les détenteurs du capital peuvent compter sur l'état pour défendre ses intérêts d'exploiteur. C'est ce que font Fa# et son sous fifre Jego.

Face au pouvoir et ses manœuvres, "Le manifeste des intellectuels antillais" est d'entrée dans l'obligation de préciser les choses : "Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent, faillissent à lui porter des réponses décentes, se rapetissent et se condamnent". Pourquoi cet avertissement et qui vise-t-il ?

A l'évidence encore une fois le PS. Persécution  ou réalité ?

L'ectoplasme de la SFIO n'en fini pas de hanter les couloirs de la rue de Solférino.

A la première occasion favorable, comme  la pause en 36, comme en 47, 53,56, dans de formes différentes à Charlety en 68, il pousse à renouer avec ses vieilles pratiques de gérant loyal du capital en ranimant les vieux démons du PS :

 "Victorin Lurel, président PS du conseil régional, et Jacques Gillot, président (app-PS) du conseil général, ont demandé un "assouplissement de la grève générale pour que le pays vive plus normalement". Ils ont également souhaité être reçus par le président Nicolas Sarkozy".

Le voilà qui poignarde dans le dos les populations antillaises comme il l'a fait ici avec les privatisations et la livraison au capital des services publics (certes pas seul et bien aidé) puis bien relayé par la droite accédant au pouvoir grâce à la désaffection du mouvement populaire devant ce qu'à juste titre il a considéré comme une trahison, aujourd'hui il remet le couvert :

Alors que les populations des Antilles peuvent imposer un recul sans précédent au pouvoir néocolonial et au capital caribéen, la première intervention publique des élus socialistes est une demande d'"assouplissement de la grève générale". C'est la pause de L Blum.

Alors que dans les manifs, près d'un tiers de la population est dans la rue, que la grève est générale, puissante et aussi déterminée que pacifique, la sociale démocratie fidèle à son passé, des Antilles  à Madagascar, d'Indochine à la Nouvelle Calédonie, persiste et signe la continuité de son historique trahison. La même qui de Jules Moch en Indochine à G. Mollet en 56 contre le peuple algérien et le contingent métropolitain a volé au secours des planteurs, qu'ils soient d'Hévéa hier ou de bananes aujourd'hui, soutenue les compagnies minières de nickel, de fer, de bauxite ou d'uranium au travers de l'empire colonial, avec le même zèle qu'en métropole ils cassaient charbonnage et sidérurgie, qu'ils aidaient la grande propriété agricole contre les petits exploitants..

 
1947, l'ordre règne à Tananarive


Finalement, puisqu'il paraît que c'est grossier d'utiliser les termes anciens, usons de la modernité.

Le PS est un édulcorant : un produit chargé de faire passer un médicament ou un aliment en améliorant le goût, utile pour la promotion de produit basse calorie (et il est vrai que pour ce qui est basse calorie, le capital on connaît). L'encyclopédiea Universalis précisant : "il confert (le produit) une saveur sucrée tout en ayant une valeur nutritive faible ou nulle." Le dictionnaire à raison. A chaque déclaration des responsables du PS, la comparaison avec l'aspartame (vous savez ce truc artificiel chargé de remplacer le sucre) devient de plus en plus pertinente :

Tout ce qu'il touche est édulcorée il masque le goût, en laisse un amer au fond de la gorge et de plus, il est au cœur d'une polémique sur ses possibles effets néfaste sur la santé. D'un coté, il serait à haute dose cancérigène et neurotoxique. D'un autre coté, les organismes liés aux laboratoires confirment son innocuité comme le labo qui déclare sans risque le maïs transgénique de Monsanto.

On commence à voir les effets du chimique alors que pour le générique politique, si les peuples vont avoir bientôt un siècle d'expérience de ses ravages, la clarté sur sa fonction de roue de secours du capital n'est pas intégrée et dénoncé. Il est vrai qu'à chaque reprise ceux qui parlaient au nom des victimes se sont empressées d'aller le rechercher et lui offrir un lifting..

Le jour où la clarté se fera sur la nature réelle de la social-démocratie comme elle se fait à propos de la CFDT pour les luttes sociales, le mouvement populaire aura fait un grand pas.





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