07 juin, mascarade

Une des hésitations pour ceux qui hésitent le 07 juin est plus de l'ordre du positionnement de principe par rapport au suffrage universel que la nature du choix parmi les listes qui sollicitent les suffrages.

Comment justifier un refus de participation pour ceux qui font du droit de vote un des critères  politique du droit à s'engager ? Argument fort, qui ne peut pas être rejeté sans débat.

Comment expliquer que ne pas choisir c'est certes choisir mais choisir d'affirmer une position forte devant ce qu'il faut bien considérer comme une impasse dans laquelle est acculé le suffrage universel ?
En 1969 le PCF avec "bonnet blanc et blanc bonnet" avait renvoyé les prédécesseurs de Sarkozy et de Bayrou au fond du jardin à droite, le PS déjà avait accompagné leur pèlerinage. Aujourd'hui ce qui reste du PCF est dans le wagon d'un Mélenchon qui a été un des activistes du oui à l'Europedu capital.

   

Quand le vote sert à valider les restrictions à la démocratie ou lorsqu'il entretient les reculs sociaux et de civilisations (Otan, Afghanistan, directives Bolkestein et ses suites, travail des enfants celui de nuit pour les femmes et combien d'autres...), le vote est-il l'expression démocratique, est-il utile?

Certes le suffrage universel est une conquête qui exige de tout faire pour qu'il ne puisse-être édulcoré ou dénaturé.

Mais qui édulcore ? Ceux qui refusent de prendre en compte ce qui sort des urnes ou ceux qui rejettent la mascarade du 07 juin ? Ceux (tous) qui au nom de la marionnette FN agitée par le PS puis la droite ont alimenté la peur de la proportionnelle intégrale ? Où ceux exigent que soit respectée la souveraineté populaire?

Qui dénature ? Ceux qui appellent à sortir de cette impasse ou ceux qui au nom de l'UE cassent toutes les filières économiques du pays pour ne laisser qu'un bronze cul déréglementé, hors normes sociales et ceux qui participent à cette sinistre besogne ?

Devant cet Europe qui se construit contre les peuples, qui dénie leur souveraineté pas d'autres solutions que de refuser de mettre de bulletin dans l'Urne pour ne pas cautionner leur opération.

Parcequ'au final le 07 juin au soir les gagnants les voilà: Le FMI, la Banque mondiale et la réaction européenne.

Comme pour tous les seconds tours de la présidentielle depuis que j'ai le droit de vote, j'irai voter : blanc, seul façon de montrer le rouge de ma colère, celui de mes convictions, le rouge de l'action contre le capital et ses institutions politiques.